La Pietà de retour à la cathédrale

Organisées les 19 et 20 septembre, les Journées européennes du patrimoine donneront la possibilité d'appréhender autrement l'histoire d'Albi à travers des témoignages du passé parfois insolites. Un événement phare organisé à la lumière du 10e anniversaire de l'inscription au patrimoine mondial.
La Pietà de retour à la cathédrale

A la salle du trésor de la cathédrale d'Albi

Son retour à la cathédrale Sainte-Cécile s'est déroulé le 16 juillet. Restaurée grâce à du mécénat (Fondation Michelin et Association pour la sauvegarde de l'Art français), la Pietà, sculpture représentant la Vierge prenant dans ses bras son fils descendu de la croix, est à nouveau exposée au trésor de la cathédrale.

Delphine Masson, à qui l'intervention a été confiée, avait au préalable mené une expertise sur cette Pietà de la fin du XVe siècle. "Elle avait subi par le passé des retouches et des repeints qui dissimulaient quelques traces de la polychromie d'origine, mais aussi la qualité et la finesse de la sculpture. Les opérations de restauration ont permis de récupérer l'acuité des reliefs sculptés, de retrouver une unité visuelle et de remettre en valeur cette oeuvre d'une qualité exceptionnelle, qui occupe une place majeure dans l'histoire de la sculpture de la fin de la période gothique à Toulouse, Rodez et Albi."

Carte d'identité de la Pietà

  • Numéro d'inventaire : SVOMO317
  • Protection au titre des monuments historiques : classée le 25 janvier 1937
  • Datation : fin XVè siècle
  • Matériau : pierre calcaire polychromée
  • Dimensions : H. 57,5cm x L. 59cm x Pr. 25cm
  • Poids : 52kg
  • Lieu de conservation actuel : salle du trésor de la cathédrale d'Albi
  • Ancien lieu de conservation : sacristie de l'église Saint-Salvi d'Albi

Insolite

Au sommet du crâne de la Vierge, une petite cavité circulaire laisse dubitatif. Delphine Masson émet quelques hypothèses. "S'agissait-il d'une cavité creusée lors de la taille du bloc de pierre ? Etait-elle destinée à fixer un élément rapporté comme une couronne en métal, par exemple, ou bien avait-elle un rôle de maintien de la sculpture ?" Le mystère demeure. Sur les bords du manteau de la vierge, des lettres et dessins sculptés dans la pierre ont été aussi remis en valeur, mais le déchiffrage et le sens des lettres sont encore à faire.