La ville reccueille vos témoignages

Pour maintenir le contact et la proximité entre nous, pour partager ces moments qui bouleversent nos existences, nous vous invitons à témoigner avec vos mots de ce que vous vivez au quotidien, de la manière dont vous appréhendez cette période, seul ou avec vos proches, en télétravail ou sur le terrain.
La ville reccueille vos témoignages

Pour maintenir le contact et la proximité entre nous, pour partager ces moments qui bouleversent nos existences, nous vous invitons à témoigner avec vos mots de ce que vous vivez au quotidien, de la manière dont vous appréhendez cette période, seul ou avec vos proches, en télétravail ou sur le terrain.

Lorsque cette épidémie sera derrière nous, il sera temps de réunir tous ces témoignages d'Albigeoises et d'Albigeois, d'âges et d'horizons divers, afin de conserver une trace de ce qui s'est déroulé à travers votre histoire et votre regard. Déposez votre témoignage dès maintenant sur : https://participation.albi.fr/consultation/vos-temoignages/presentation/presentation #PARTAGEONSALBI
 

Vos témoignages

Myriam et Arnaud, gérants d'un restaurant

« Nous avons été prévenus le 14 mars à 20h (pendant le service) que nous devions fermer l'établissement à minuit.. Quel stress et quelle organisation... Les réfrigérateurs pleins, nous avons dû mettre tout en œuvre pour minimiser les pertes. Nous avons amené des denrées à la maison, donner aux familles et amis, sans oublier les sans abris ! Une fois à la maison, les papiers, la mise en place du chômage partiel... il a fallu se mettre au courant de toutes les circulaires sociales et juri-diques... Ce que nous avions le droit de faire ou de ne pas faire ! Nous pensons que le confinement est indispensable pour notre santé mais aura de lourdes conséquences sur nos entreprises. Nous vivons quelque chose de très particulier et d'inédit. C'est un nouveau rythme depuis quatre semaines pour nous. À la maison avec nos trois enfants (7 ans, 5 ans et 14 mois). Assurer l'école, l'éveil, les activités manuelles et physiques de chacun sont nos premiers "devoirs" de ce confinement. Nous avons instauré des rituels avec les enfants, qui sont très contents de nous avoir tous les deux à la maison... 7 jours sur 7 ! Nous trouvons du positif dans ce confinement. Nous passons de bons et grands moments en famille. Nous serons là pour les premiers pas de notre petit dernier. Les grands sont conscients de notre présence liée au problème sanitaire rencontré dans le monde. Certes, ce confinement va coûter cher à l'entreprise mais nous gardons le moral et la bonne humeur pour notre famille. Et le "Après" dans tout ça,?... Nous appréhendons le déconfinement. Beaucoup de questions en suspend pour le bien être des petits et des grands... car nous n'aimerions pas voir arriver une deuxième vague de l'épidémie. »

Témoignagne de : Lapin

Je fais allusion au covid via les superbes peintures de la cathédrale, planant au-dessus de la ville désertée.Il y a quelques siècles, le coronavirus aurait peut-être eu le droit à son chapitre sur les murs de la cathédrale.

Rodolphe Pires, journaliste sportif

« Pendant deux mois il me fut offert une opportunité extraordinaire : celle d’arrêter le temps. Ce temps qui est une obsession pour tous ceux qui comme moi (et ils sont nombreux) empilent les vies les unes sur les autres. Mon travail m’oblige à d’incessants aller-retour entre Albi et mes bureaux parisiens. Mais aussi sur les stades d’Europe où je commente des matches de rugby : voiture-avion-hôtel-train-voiture-avion...Le 17 mars, tout s’est figé, pour mon plus grand plaisir. Depuis combien de temps en effet n’avais-je pas rêvé de stopper cette course sans fin ? Ce confinement n’a donc rien eu d’une punition. Au contraire, il fut à mes yeux une bénédiction car, comme beaucoup d’entre nous, ce temps fut offert à l’essentiel. Ce fut le temps des choses importantes au détriment des choses supposément urgentes. De plus, c’est à Albi avec ma moitié et mes enfants que cet étonnant voyage a pris corps. On pense souvent être proche de ceux que l’on aime mais on se rend rapidement compte qu’on ne l’est jamais assez. Ces deux mois l’ont encore prouvé. Ainsi en famille nous avons pu goûter le plaisir de l’éclosion des premières roses de notre jardin, celui de partager le son des cloches de la cathédrale que la circulation des voitures ne trouble plus. Nous avons pu lire à plusieurs, jouer seul du piano, méditer, mettre de l’harmonie et de l’énergie dans notre corps grâce aux cours de yoga bienveillants de ma compagne. Voilà une bulle dont on ne voudrait pas sortir. Et pourtant, il faut bien que cette parenthèse se referme. Il faudra bientôt se lancer de nouveau dans la cavalcade. Certainement. Avec des doutes aussi. Et des souvenirs qui vont nourrir notre avenir. Et à l’évidence nous reprendrons la route avec pour moi comme pour beaucoup d’entre nous je crois, des cheveux plus longs et idées moins courtes. ! »

Greg du groupe Grrreg's

Je me permets de venir vers vous, en cette période "particulière" pour vous faire écouter (...) un morceau créé et produit en pleine période de confinement et qui est optimiste et rempli d'espoir ! Mon groupe de musique et moi-même avons « télé-travaillé », comme on dit... La musique a été créée pour l'occasion (...). Le tournage a été ultra-court et sans faire prendre de risques (...) à qui que ce soit. A la mi-mars, j'ai pensé à ce qui allait me manquer le plus, en cette période inédite pour nous tous : les personnes qui me sont chères bien sûr. Cette chanson, c'est un éloge au contact humain, à la tendresse, à celles et ceux qui nous manquent, amoureux, amoureuse, enfants, parents, frères, sœurs, amis, vieux-frères, camarades, compagnons. (...) Et ne perdons pas de vue que viendra un jour, le temps des retrouvailles ! Bonne écoute. (...) À bientôt... Sur scène... Ou ailleurs.... » Https://youtu.be/iDVriFsYbes

Fabrice Lejoyeux

« Albigeois d'adoption depuis une décennie, en règle générale, je suis de nature discrète... En ces temps difficiles et proches d'un scénario de film de science-fiction, où le temps s'est soudainement mis en "stand by", le confinement a quand même un effet positif : le nom féminin humanité retrouve ses notes de noblesse. Un sentiment de bienveillance et de compassion envers autrui s'instaure petit à petit au fil des jours... Fervent défenseur de la consommation modérée. et du kilomètre zéro, aujourd'hui plus que jamais, soutenons ces samaritains invisibles qui luttent comme vous et moi afin de rester en vie par amour de leur passion. Artisans, paysans, agriculteurs, boulangers, maraîchers... La liste est longue, malheureusement je ne peux tous vous citer et bien sûr je ne peux finir ce post sans remercier le courage incommensurable du personnel soignant... Merci, merci, merci à vous tous, acteurs de cette série Z... Restons confiants et solidaires... »  Le confinement a quand même un effet positif : le nom féminin humanité retrouve ses notes de noblesse.

Frédéric Esquerré, Secrétaire général à la Scène Nationale d’Albi

Huit semaines de confinement. Pour moi, comme pour toutes et tous, il a fallu accepter cette situation inédite et peu à peu, apprendre à déguster, d’une façon différente, les choses que l’on n’appréciait plus : se découvrir une nouvelle passion pour le jardinage,  éprouver ses capacités de pédagogue tant pour les maths de CE2  que pour la SVT niveau 4e, inventer des recettes de cuisine improbables et inédites… La conscience d’avoir la chance d’être dans le confort du cocon familial a vite pris le dessus. Car dans un pays à l’arrêt,  la crise économique et sanitaire aggrave encore la situation des plus précaires : celle des personnes qui vivent dans 12 m2 n'ont pas les moyens de s'abonner à des sites de streaming ou ne possèdent même pas d’ordinateur ; celle des femmes qui se retrouvent enfermées avec un compagnon violent ; celle des personnes âgées isolées ; celle des personnes qui vivent dehors… Ce qui m’a frappé, c’est le silence. Celui de la rue. Du quartier. Mais aussi le développement de nouvelles solidarités qui, je l’espère, se poursuivra après la pandémie. Je pense par exemple au mouvement #poureuxAlbi, mouvement citoyen initié par une poignée d’Albigeois.es prêt.e.s à cuisiner pour les personnes sans abri, mal logées ou en difficulté pour se nourrir dans ce contexte de crise sanitaire…Professionnellement, la saison de la SNA s’est achevée définitivement le 13 mars. Plus de 90 représentations annulées. En télétravail, il s’est agi pour moi comme pour toute l’équipe de continuer à aller de l’avant pour réussir à accompagner au mieux les artistes et technicien·ne·s dans cette période compliquée, assurer la continuité de gestion administrative de la SNA et étudier pour le public des alternatives solidaires et créatives. Penser le futur est une nécessité et travailler avec des multiples inconnues est une réalité que nous devons affronter pour préparer la rentrée. Nous gardons confiance afin de préparer au mieux nos retrouvailles au Grand Théâtre, lieu de rencontre et de partage par excellence  !  Pour cela, je me réfère souvent à la pensée d’Albert Jacquard : « je suis le lien que je tisse avec les autres ». 

Célestine Romano, Gardienne depuis 12 ans sur les quartiers de La Poudriére, Le Rudel, Les Amandiers, Deniau , le Sequestre…

Ma réaction, le premier jour : mais qu’est-ce qui nous arrive ? Ce silence, plus de voitures, plus personnes…Vraiment une atmosphère étrange. J’ai continué mon travail autrement, en commençant dès 7h00, en m’équipant de gants, de masque même si ce n’est pas pratique de travailler avec. Visites et états des lieux sont organisés différemment. Il faut vraiment s’y tenir pour se protéger. Plus de permanences physiques, bien sûr, mais avec mon portable, je garde le contact quotidien avec mes locataires avec qui j’ai, dans l’ensemble, de bonnes relations. Le plus dur à gérer, ce sont ces montagnes d’encombrants à évacuer pour garder les sites propres. Laissés régulièrement sur le trottoir, il me faut les entreposer dans un local en attendant le ramassage par nos équipes : beaucoup de manipulations à faire en plus de l’entretien des conteneurs. C’est une période difficile, mais il y a tout de même des marques de solidarité. Je prends ma retraite à la fin du mois, et des locataires m’ont gentiment proposé de l’aide pour le déménagement. Ça fait plaisir, d’autant que je n’ai pas ma famille à proximité et qu’il va falloir attendre pour la voir. Le 1er juin, je commence une nouvelle vie.

Marjorie Blanc, agent de service de Tarn Habitat, depuis plusieurs années, sur le quartier de Lapanouse.

« Mes interventions de propreté sur les parties communes des seize bâtiments que j’ai en charge, sont plus dures. En plus du nettoyage courant, que je commence dès 7 h du matin, il y a aussi la désinfection à faire sur les portes, les poignées, les boîtes aux lettres... Il faut aussi évacuer les poubelles non fermées ou laissées telles quelles sur les conteneurs pour ne pas avoir à toucher le couvercle, ou parfois sur le palier. Cela demande beaucoup plus de vigilance et malgré tous les gestes de précaution, je travaille avec la crainte de la contamination, et plus de fatigue physique. Il y a aussi de la fatigue psychologique, car je n’ai plus les mêmes relations avec les locataires. Parler quelques minutes, se serrer la main, être en contact, échanger quelques nouvelles, sont des liens importants pour moi, surtout avec les personnes âgées qui maintenant ne sortent plus. Elles me font signe par leur fenêtre, me remercient avec un gâteau parfois. Ces soutiens, leur gentillesse, sont des marques de reconnaissance qui me touchent. J’ai acheté une machine à coudre et du tissu pour faire quelques masques que j’offre à mes proches, à mes collègues et à quelques locataires âgées, pour qui je fais quelquefois les courses pour les dépanner. J’espère qu’après le déconfinement, les gestes barrières et le port du masque seront maintenus et renforcés, car il faut vraiment, que tout le monde soit attentif et responsable. »

Maryse-Elie Curopos, agent de service sur Albi

Le confinement est dur. C'est beaucoup de solitude pour moi. Je préfère être au travail pour garder le contact avec la vie sociale, continuer d'assurer le ménage quotidien des parties communes et ne pas baisser les bras. Je me lève plus tôt, pour m'équiper, car c'est primordial de se protéger pour intervenir sur les 12 bâtiments dont je m’occupe.D'habitude, on fait partie des meubles. Aujourd'hui, je ressens moins d'arrogance, plus d'humilité : on est moins invisibles, il y a un peu de reconnaissance, un peu plus de bonjours. Ces relations humaines et solidaires, sont importantes pour aider à traverser cette crise difficile.

Deniz, étudiant étranger le 24 avril 2020

Je m'appelle Deniz Cinar, je suis un étudiant étranger qui étudie à la fac de Champollion. Je suis en colocation avec trois autres étudiants étrangers. Je suis venu en France, à l'aide d'un programme d'échange, Erasmus, il y a sept mois.

Je suis en lettres modernes en première année. Actuellement, pour passer le temps, je lis et écris énormément. Je regarde des séries quand j’ai l’Internet ou je traîne avec mes colocataires, on joue à des jeux ou on parle sur n’importe quel sujet. J’essaye d’apprendre et de cuisiner quelques recettes françaises. Cela me calme beaucoup. De temps en temps, je fais des balades pour une heure. Je fais tout ce que je peux pour accélérer le temps et pour l’instant j’ai beaucoup de succès. Je ne sais plus depuis combien de temps, on est confiné, mais je crois que je suis confiné depuis plus d'un mois. Pendant ce temps, tout ce que je fais, c'est-à-dire, généralement, rêver de la fin de cette situation et de retrouver la ville et le monde comme ils étaient avant. Cependant, il faut qu'on soit fort et patient pour qu'on puisse nous sortir de cette situation. On doit suivre les règles de l'État, et cesser pour le moment de faire des contacts avec nos proches. On est face à face avec une maladie qu'on ne connaît guère. Tandis que les professionnels bossent dur pour anéantir cette maladie, nous, on doit les respecter et essayer de ne pas provoquer le virus.C'est un peu dur pour moi de me débrouiller avec cette situation que les autres. Comme je suis étranger, mes parents et tous mes proches sont en Turquie. On fait des appels vidéos et vocaux, mais l'inquiétude que j'ai pour eux ne me laisse jamais. De plus, c'est pareil pour eux aussi. Ils s'inquiètent pour moi.

Quand j’étais petit ma mère me disait toujours une chose pour me rassurer. C’est une chose qui se répète dans ma tête plusieurs fois désormais. Elle me disait «n’arrête jamais de suivre tes rêves pour n’importe quelle raison, un jour tu gagneras la force de détruire tous les blocages que tu vas rencontrer ». Après le confinement, je vais chercher un tâche parce que je veux continuer mes études en France. C’est pourquoi il faut que je trouve un travail mais cela semble très difficile car il y a tant de gens qui sont en chômage en raison du virus et du confinement. J’espère pouvoir réaliser mon rêve et suivre mes études ici. Il faut qu’on se motive et souhaite le meilleur pour notre monde et l’humanité. Je vous souhaite à tous des bonnes chances.

Liberté chérie Marion Combes

Je m’appelle Marion Combes, j’ai 54 ans, je suis comédienne, chanteuse. Allez, on fait d’abord un petit tour par le dictionnaire étymologique d’Alain Rey… Voilà en résumé ce qu’il dit : « Confinement »

Le mot confinement est lié à l’idée d’enfermement d’abord dans le contexte pénal de l’emprisonnement (1579) puis dans l’isolement d’un captif (XIXe s). De nos jours, il indique surtout le fait d’enfermer et d’être enfermé dans certaines limites, concrètes ou, surtout abstraites.Le mot de « confinement » dérive du mot « confins » qui désigne en latin les limites communes à des champs, à des territoires, d’où par métonymie, « voisinage » et au figuré, « état intermédiaire ». Le mot désigne une partie de terres située à l’extrémité, à la frontière ; il a repris par extension le sens de « bout, espace éloigné » et a repris au latin le sens figuré de « passage intermédiaires entre deux situations et de « point extrême ».C’est pas de la poésie, ça ? Une notion qui, à la fois désigne une limite et une extrémité, une coupure sociale et un voisinage ? Une extrémité et un passage intermédiaire ? Ça résume totalement ce que je ressens…Le premier jour du confinement le mardi 17 mars à 12h (si ma mémoire est bonne) J’ai été prise de panique et j’ai profité de cette « dernière matinée de liberté » pour… devinez quoi ? Aller voir une amie de l’autre côté de la ville ? Me précipiter à la médiathèque pour prendre une cargaison de livres ? Courir faire le tour de la ville comme un dernier au revoir avant la réclusion? Et bien non ! Je suis allée au marché couvert pour acheter des ravioli au petit italien !!! On me dit privation de liberté et je cours acheter des ravioli à un italien ! Qui pourra me dire ce qui m’a poussée à ça ? Moi je ne comprends toujours pas ! Ensuite je me suis jetée à corps perdu dans du ménage. J’ai tellement lavé, récuré, dépoussiéré ma maison, sans oublier de me laver les mains chaque heure de la journée, que j’ai fini par me faire un exéma aux mains !!! Heureusement pour me détourner de ma frénésie de propreté, une copine m’a demandé de fabriquer des masques en tissus pour le personnel du Centre de Rééducation Fonctionnelle. Ca m’a occupée 8 heures… C’était bien ! La deuxième semaine, je me suis jetée sur le travail sur ordinateur avec l’envoi de textes à travailler, divers contacts professionnels (j’ai découvert les réunions par skype ! J’ai même installé Watsapp sur mon téléphone ! C’est dingue !)… J’étais nerveuse et fébrile devant mon ordinateur comme s’il fallait justifier mon existence par un redoublement d’efforts et de travail. J’étais hyper concentrée, en prétextant une échéance urgentissime ! Foutaise ! J’avais en fait tout mon temps ! Trop de temps ! Mais mon cerveau n’avait pas encore compris que le changement de rythme était de mise. Cette semaine-là, je me pomponnais encore comme pour sortir et je m’habillais joliment pour faire comme si…La troisième semaine, j’ai angoissé et j’ai été agressive avec la seule personne qui me tombait sous la main : mon mari (le pauvre). J’ai adopté la mode jogging mou, plus de maquillage, moins de lessives, moins de shampoings (c’est bon pour la planète !). Pour l’hygiène morale et physique, mon mari et moi sortions une heure par jour dans le périmètre autorisé, avec la peur au ventre d’être arrêtés par des policiers un peu trop zélés qui auraient forcément trouvé des raisons de nous verbaliser parce que nous étions deux, parce que nous étions sur des vélos, parce que nous aurions dépassé de deux minutes l’heure autorisée, ou dépassé le périmètre de 50 mètres ! Bon, en fait, on n’a pas vu de policier. Sauf une fois devant l’épicier du quartier pour vérifier qu’on n’était pas quinze clients dans la petite échoppe. Non, non, on était sagement à attendre, à la queue leu leu avec 2 mètres de distances entre nous… Les albigeois sont si gentils et obéissants ! La quatrième semaine. J’ai tourné en rond comme un chien qui cherche sa place…. Je devais aborder le temps différemment. Après quelques heures sombres, j’ai commencé à voir le bon côté la médaille… J’ai pris le temps de lire, le temps de me mettre au jardin, de planter des salades (une première pour moi !), de faire des bonnes choses à manger, de me remettre à la couture… Ah, la couture ! J’ai récupéré des morceaux de tissus en jersey de ma grand-mère et je crois que je viens de créer une mode super pratique, vintage et élégante. Une tenue Sportswear chic totalement adaptée à notre époque avec un bel ensemble veste pull pantalon et, le détail qui fait la différence : un joli bandeau pour la tête qui, en un clin d’œil se transforme en masque anti postillons ! Le résultat fait penser à du Pierre Cardin années 70 ! Je suis très fière de ma création !

Mes conseils lecture :

J’ai lu « Le siècle des Platter » d’Emmanuel Le Roy Ladurie qui raconte grâce au journal de voyage de Felix Platter, la vie en France au 16e siècle (traversée de pestes et de mortalités galopantes.) J’ai lu « Lila » de Marilynne Robinson. Un récit mystérieux qui met en scène un femme en errance dans l’Amérique des années 30. J’ai découvert la série « Le bureau des légendes » qui nous plonge dans les services secrets français. De bons acteurs, sobres, et un sens du suspens qui donne envie de voir la suite ! Je me limite à un épisode par jour, tout comme je me limite à un carreau de chocolat quotidien… Voyez, je me limite moi-même ! Pour conclure, mon défi est de trouver ma liberté dans la contrainte, de trouver mon extrémité dans ma limite, de transformer cet état intermédiaire en temps de recentrage sur l’essentiel. L’étrangeté c’est de vivre la coupure sociale et à la fois la découverte de mon proche voisinage… D’ailleurs, j’ai jamais autant parlé à mes voisins ! Je crois que je n’ai jamais autant aimé ma ville et ses habitants (Trouvez d'ailleurs ma chanson « Albi mon Occitane » sur ce lien https://soundcloud.com/mjc-albi/albi-mon-occitane-m). Chaque fois que je traverse le pont de la République, j’admire la Cathédrale et le quartier du Castelviel puis je m’installe place du Château (ma limite autorisée) pour regarder de loin de rares enfants qui jouent dans les jets d’eau. Je vous embrasse tous ! Marion Combes albigeoise depuis 30 ans.

Confiné dans nos habitudes Guillaume Dooms, le 12 avril 2020

Pour la plupart de nos citoyens il s'agit d'une période de rupture sociale, qui vous coupe de vos habitudes. Fini le petit café avec les collègues de boulots , le concert entre amis le samedi, le match de rugby avec les copains le dimanche, ou simplement la promenade en vélo avec les enfants. Je comprends que cela puisse être une source d'angoisse pour beaucoup, et qu'être projeté sans préparation en dehors de sa routine peut être déstabilisant.Mais tout ceci n'est pour vous qu'un parenthèse, une pause de quelques semaines dans votre vie, et qu'après la pluie vient le beau temps. Le confinement devient un sujet de plaisanterie sur les réseaux sociaux car on sait qu'il aura une fin et que la vie pourra reprendre comme avant, et c'est tant mieux.Mais pour certains, la sortie du confinement ne sera pas flagrante. Ces personnes vulnérables, handicapées, qui sont privées de nombreux lien sociaux et vivent le confinement sur du long terme, en fonction de leur état de santé, l'évolution de leur maladie, le soutien disponible... Alors au moment de reprendre le cours habituel de votre vie, quand cette crise sera passée et que nous célébrerons la liberté retrouvée, n'oubliez pas que cette période a su renforcer le lien social de proximité, l'entraide entre voisins, les circuits courts, une consommation raisonnée... et avec beaucoup de bienveillance, ayez une pensée pour toutes ces personnes qui restent confinées, et faites durer ce qu'il est sorti de beau du vivre ensemble !

Hugo, 23 ans, étudiant en Licence professionnelle gestion de projets et structures artistiques et culturels à l'Université Champollion

« Je vis depuis septembre 2019 dans un appartement en colocation au quartier de Lapanouse. Depuis la rentrée scolaire, je suis engagé comme bénévole pour le projet Kaps, et au poste de co-président de l'association des comploteurs festifs. Ma licence professionnelle signe la fin de mes études (enfin au moins pour quelques années!) et j'avoue n'avoir jamais penser que ça allait finir comme ça... Avant l'annonce du confinement, (...) la préparation des différentes évaluations était bien engagée et nous terminions nos recherches de stage (prévu entre mi mai et début septembre). Une fois la fac fermée, j'ai eu comme l'impression d'attaquer une nouvelle année. Toutes les  modalités d'évaluation étaient chamboulées; le futur n'était plus certain et nos enseignants avait fait le pari d'une reprise des cours en avril ou mai, ce qui permettrait d'assurer les cours indispensables pour la réussite des examens. Cette politique s'est avérée obsolète et il a fallu revoir les modalités d'examen rapidement. Pour nous, cela s'est traduit au début du confinement par un envoi de certains cours par mail et à la création de plusieurs dossiers individuels. (...) J'étudie dans une filière de développement culturel et artistique (...) et pour pouvoir valider notre formation, les stages doivent être maintenus, même dans cette ambiance où toutes les manifestations culturelles sont annulées... Et là, on avance également au jour le jour (...).J'ai consacré une bonne partie de mon année scolaire à l'organisation du festival Complot sur le Campus qui a dû être annulé. Je crois que c'est l'une de mes plus grandes tristesses dans cette affaire. Monter un  événement important avec une équipe d'étudiants qui ont donné de leur temps et de leur patience, avoir des moments compliqués, mais rester motivés par l'envie de voir un événement réussi, tout ça pour le voir annuler sans pouvoir rien y faire, a été très dur à digérer. (...) Aujourd'hui, la pilule est passée et nous regardons vers l'avenir pour essayer de tirer le meilleur de cette période.Le programme Kaps (...) permet à sept étudiants d'avoir un logement en collocation à Lapanouse pour un loyer réduit en échange de service sociaux (accompagnement d'un jeune du quartier, participation à la vie associative du quartier etc). Dans ce contexte, six des sept Kapseurs (comme on nous appelle) ont quitté Albi pour retourner chez leurs parents ou sont restés sur leur lieu d'apprentissage. Pour ma part, j'ai fait le choix de rester à Albi avec ma copine qui est dans la même formation que moi.(...) Cette situation nous aide à rester «accrochés» à la licence et à se motiver ensemble. Nous ne reverrons pas la fac avant septembre; la peur que nos structures de stage ne veuillent plus de nous plane au-dessus de nos têtes et avec elle la peur du redoublement... Mais nous ne pouvons pas nous plaindre, nous sommes tous les deux en bonne santé; le fait d'être deux nous stabilise financièrement (pour le moment) et nos familles vont bien.Nous espérons sincèrement retrouver des jours meilleurs rapidement pour y voir plus clair sur notre avenir à court et moyen termes.»

Alain Navarro, directeur artistique de Pause Guitare

« Depuis que je suis confiné, l’hyperactif que je suis est quand même beaucoup mis à l’épreuve. En semaine, télétravail et le week-end bricolage et jardinage. En quatre week-end, j’ai fait 80 % de ce que j’avais prévu de faire à la retraite. Mais dimanche dernier, il m’est arrivé une drôle d’histoire. Il faisait très beau et je me suis allongé au soleil sur le transat dans le jardin. Les yeux fermés, quand on essaye de regarder le soleil, on voit comme un voile rouge. Je me suis endormi, je crois. Soudain, ce voile est devenu tout noir. J’ai sursauté et ouvert les yeux en grand. Devant moi se tenait une immense armoire en bois qui, bien sûr, n’était pas là quelques secondes avant... (du moins je crois !) (...) Les yeux grand ouverts, j’ai vu que la porte était légèrement ouverte. Alors j’ai pris mon courage à deux mains, me suis levé et j’ai ouvert la porte. Je suis entré dedans. Il y avait une pièce immense faite de marbre. Une pièce immense avec plusieurs portes. Je me suis approché et j'en ai ouverte une. Elle donnait sur une autre pièce toujours en marbre blanc. J’ai fait plusieurs pièces jusqu’à tomber sur une autre où se trouvait au centre une table. Je sentais en moi les pulsations qui s’accéléraient en m’approchant. Bizarrement, il y avait quelque chose posé sur cette table. Une lettre était là et n’attendait que moi pour être ouverte. J’ai pris ma respiration, l’ai saisie les mains tremblantes et l’ai ouverte. Tout de suite, j’ai reconnu l’écriture... C’était la mienne. J’ai essayé de m’apaiser pour en lire le contenu et c’est non sans mal que j’y ai trouvé ces mots. Il y avait écrit : “ Vous me manquez beaucoup et je vous promets que le festival Pause guitare sera encore plus beau l’an prochain." Alors tout heureux, j’ai pris le mot et suis sorti en laissant l’enveloppe pour le prochain." !

Léonie

« Au-delà du geste qui sauve et pour aider autant que possible les soignants qui travaillent d'arrache pied pour guérir les plus vulnérables d'entre nous, rester chez soi peut se révéler être une occasion de prendre plus le temps d'un quotidien qui tend à défiler à toute vitesse. (...) J'ai pris le parti de rester le plus zen possible dans cette période très difficile et surtout je ne sors qu'une à deux fois par semaine ; c'est très important de rester chez soi !»

Christophe Nadalin, entreprise de bâtiment Lices Pompidou

« Dès le début du confinement, la situation économique dans mon secteur était confuse concernant le chômage partiel. Grâce à la position ferme des organismes du bâtiment - que je remercie - nous avons pu en bénéficier. (...) De grandes difficultés liées au manque de matériaux, au manque de masques, de gels, nous ont obligés d'attendre pour travailler dans le respect maximum des règles sanitaires. Ensuite, avec l’accord des clients, nous avons repris une activité partielle des chantiers afin d’éviter une situation économique plus difficile. (...) Je ne me plains pas, (...) on se bat et on reste positifs. Je conclurai en rendant un vif hommage au corps médical auquel j’associe tous les « métiers du quotidien » que chacun connaît et qui nous ont facilité la vie pendant cette période inédite (...) et également une grande pensée pour ceux, malheureusement, qui ont succombé à ce virus. »

Confinement livraisons à domicile

Avec le confinement, nous sommes nombreux à aider nos voisins qui ne peuvent pas sortir. Certains des miens ne savaient pas comment se faire livrer les produits dont ils ont besoin.J'ai mis en ligne le site sans prétention Consommer-ici qui permet de trouver par villes et par catégories les commerçants, entreprises, producteurs Tarnais qui livrent à domicile pendant le confinement.Bien entendu l'inscription est gratuite et déjà plus de 100 entreprises en une semaine se sont inscrites et sont présentées sur le site.

L'objectif du site est triple :

  • Aider les personnes confinées à trouver ce qu'ils peuvent se faire livrer auprès d'entreprises Tarnaises.
  • Soutenir les entreprises du département dans la conjoncture économique du moment,
  • Consommer local parce que c'est bon pour nous et bon pour la planète.

Vérane étudiante en 3ème année de géographie

Je vis toute seule depuis 4 ans dans mon appartement au centre ville ! Je réalise mes études en cette période particulière de confinement à distance grâce à de nombreux réseaux pour communiquer avec mes amies et les professeurs... Je passerai bientôt mes partiels à distance. Mais une chose rythme la monotonie de mon quotidien : le plaisir de retrouver ma voisine qui est devenue ma grand mère d'adoption ! 

Et par hasard j'ai eu la chance de sympathiser avec une formidable grand mère !
Je suis en contact tout les jours avec ma voisine centenaire à 101 ans et on se voit physiquement tout en mettant le  masque et prenons les gestes barrières pour faire une séance de rirotherapie en buvant l'apéro ou la la tisane selon l'heure (secret de la longetivite) ..Car elle  est formidable et en pleine forme ou elle me raconte de nombreuses blagues ! Elle a 101 ans et demi elle continue de faire son vélo d appartement tout en téléphonant à ses nombreux  amies ! Rituel à ne pas manquer dans les après midi ! 
Chaque matin elle a aussi l'appel de son fils qui est à 1000 km de Albi dans un pays européen ... Rituel journalier ! 
Chaque dimanche elle réalise des appels vidéos WhatsApp avec sa petite fille de 20 ans  avec mon téléphone portable qu'elle maîtrise parfaitement ! Rituel semainier obligatoire ! 
Chaque matin et chaque soir elle a l'infirmière qui vient voir si tout ce passe bien ! Elle danse en musique en prenant la douche ! 
Et même à presque à 102 ans elle se fait à manger toute seule et son ménage quotidien ...  ! 
La seule chose qui lui manque est le bridge avec ses amis ou elle se réunissait chaque semaine en période hors confinement ! 
Voila de quoi la féliciter elle qui a connue plein de choses et survécu aux bombardements de 1945, de nombreux voyages, de nombreux événements tristes et heureux, elle vit une troisième guerre mondiale invisible contre un virus en ce moment ! Temoignage de Vérane et Josépha

Tristan

« Cela fait 21ans que nous vivons à Albi. Je parcours le monde, visite des endroits magnifiques mais quel plaisir de revenir chaque fois à Albi ! Le caractère unique, les rues piétonnes, l'architecture, l'histoire, la ville, ancienne et moderne en même temps, la cathédrale évidemment, majestueuse quelle que soit l'inclinaison du soleil, les musées, les marchés, les gens,... Qualité de vie exceptionnelle. Heureux d'être Albigeois ! »

« Ennui profond » ou le quotidien d’un jeune de 19 ans en mal de potes et de sorties...Léo C., 19 ans, fasciné par l’imaginaire et le bizarre...

« Je suis d’humeur... variable ! Parfois je me sens heureux, car le confinement est pour moi la possibilité de faire des choses que je ne fais pas habituellement. Mais parfois, j’ai la rage... de ne pas pouvoir sortir, pas pouvoir voir mes potes... Je vis en appartement, en zone périurbaine, avec ma mère. Mes occu-pations ? La lecture : BD, mangas. Je regarde des films et des séries. Je joue en ligne à des jeux de guerre type Team Fortress ou Sniper Elite, ou encore des jeux d’horreur type Outlast ou Inside. J’aime le côté psychologique de ces jeux. Je m’ennuie tellement que la chose la plus « folle » (ou celle qui me fait beaucoup de bien), c’est de pouvoir faire le chauffeur pour ma mère. Ça me permet de sortir. Un midi, j’étais en train de cuisiner des œufs : j’ai mis l’huile à chauffer dans la poêle, puis les œufs. Soudain, j’ai entendu des bruits à l’extérieur. Ce bruit inhabituel en cette période a attiré mon attention (j’étais heureux qu’il se passe ENFIN quelque chose !). Je suis allé voir à la fenêtre, où je suis resté quelques mi-nutes... Au final, rien d’intéressant à part quelques aboiements de chien... Résultat : les œufs on brûlé... et « pourri » ma gazinière ! J’ai un pote qui fait actuellement un stage dans l’audiovi-suel. Régulièrement, il nous partage des appels pour des castings de cinéma. Habituellement je n’y prête pas atten-tion. Mais là, ayant tout le temps devant moi, je me suis lancé dans le délire : j’ai enregistré des voix pour une demande de doublage de personnages, pour la série Pokemon... Je pense que j’ai peu de chance d’être retenu, mais au moins ça m’a pris une journée de boulot ! Et sinon, moi qui aime « bidouiller » les machines, j’ai fait une mauvaise manip en essayant de trafiquer ma console... Du coup, au lieu de réinitialiser un jeu – ce qui était mon projet de départ – j’ai réinitialisé toute la console ! Toute la mémoire a été effacée, mes scores, mes sauvegardes... L’objectif en cette période confinée, c’est de rejouer à tous les jeux pour atteindre les ni-veaux auxquels j’étais arrivé ! Pour celles et ceux qui voudraient se lancer dans la découverte du manga, je vous conseille One Piece. C’est très bon ! Environ 94 tomes, c’est très bien ima-giné, et surtout assez long pour tenir une bonne partie du confinement. »

Vitrine solidaire albigeoise Les pymprenelles, le 14 avril 2020

A plusieurs nous sommes plus forts . Oui nous sommes confinées pour mieux se protéger et protéger les autres mais on a des idées. Les fées des fleurs & Au bourgeon du printemps 84, avenue de Gaulle à Albi nous a gentiment proposé aux Pympren'elles et  à Muriel Cavanhac photographies artisan et commerçant albigeoises de pouvoir être visible dans leur vitrine. Je vous adresse des photos de la vitrine .  https://www.facebook.com/lespymprenelles/photos/gm.675748829920952/1133004393718398/?type=3&theater

Séverine Maurel – IADE Coordinateur CESU 81  Centre d’Enseignement des Soins d’Urgences Centre Hospitalier d’Albi

En quoi le confinement  et l'épidémie ont-t-ils modifié votre mode de vie et votre travail ? 

Nos pratiques et nos procédures sont modifiées et adaptées pour réduire au maximum le risque de contamination. Toute notre activité, qu’elle soit technique, relationnelle et organisationnelle, est impactée par ce risque et doit être sans cesse réfléchie afin d’éviter toute transmission virale. Ces changements et cette réflexion sont très chronophages et énergivores et nécessitent un temps de formation au préalable afin d’être efficace et compétent le plus rapidement possible. Notre mode de vie, notamment personnel est tributaire de notre activité professionnelle car nous avons le risque supplémentaire de contaminer notre famille. De ce fait, nous devons mettre des mesures de protection et d’isolement à la maison 

Comment vivez-vous ces moments à la fois inédits et difficiles ? 

Nos valeurs telles que l’altruisme et l’empathie sont des forces qui nous motivent mais l’attente du pic épidémique ainsi que l’incertitude de son intensité engendrent une angoisse et une peur au sein des soignants. Nous ne savons pas si toute l’organisation instaurée et anticipée sera suffisante et adaptée à la prise en charge des patients et à notre propre sécurité. Mais une chose est certaine, nous sortirons « grandis » de cette situation de crise, avec un développement de compétences et une expérience qui nous permettront de tendre vers une expertise certaine.

Comment vous êtes-vous organisée ? 

La direction de l’hôpital d’Albi a activé le plan blanc, plan de gestion de situations de crise

Quelles sont vos missions actuellement ? 

Au sein du Centre d’Enseignement et Soins d’Urgence (CESU), toutes les formations ont été annulées jusqu’à nouvel ordre pour mettre tout le personnel à disposition des besoins des services et de l’activité. Cependant, en plus des missions de soignants, j’ai participé à l’organisation de différentes formations spécifiques au COVID et de procédures au sein du service

Y a-t-il des initiatives dont vous êtes témoin ou acteur qui vous ont interpellé ? pourquoi ? 

Actuellement, nos pauses et nos repas sont agréablement complétées par des viennoiseries, sucreries, des gâteaux, des pâtisseries ou des pizzas, généreusement offerts par des organismes, associations, entreprises ou des commerçants. Ces remerciements et cette reconnaissance nous touchent énormément.La contradiction entre ces gestes de soutien et de remerciements et les violences ou manifestations de rejet envers les soignants m’interpelle et me perturbe…

Comment restez-vous optimiste et tournée vers l'avenir ? 

Dans l’avenir, cette expérience mettra en évidence les axes d’amélioration dans nos pratiques, notre organisation, soulignera nos forces et pointera nos failles… Une remise en question et la volonté d’améliorer nos prises en charge et nos conditions de travail permettront un développement de compétences et une efficience organisationnelle. Cependant, l’avenir sera également marqué par la fatigue extrême et la gestion du stress des soignants qu’il faudra prendre en charge au sortir de cette crise…

Mélange de richesse architecturale et de qualité de vie

Cela 21ans que nous vivons à Albi. Je parcours le monde, visite des endroits magnifiques mais quel plaisir de revenir chaque fois à Albi! La caractère unique, les rues piétonnes, l'architecture, l'histoire, la ville, ancienne et moderne en même temps, la cathédrale évidemment- majestueuse quelque soit l'inclinaison du soleil, les musées, les marchés, les gens,.... Qualité de vie exceptionnelle

Heureux d'être Albigeois !

Tristan

Happy birthday to me ! Biquette Juju, le 9 avril 2020

Il est là ou il est pas là ? C’est qui, c’est quoi ?

Qu’est ce que je m’ennuie... Le soleil et les beaux jours sont là, mais ça va servir à quoi ?

Je ne comprends pas…

On se confine ou on se confine pas ? On va travailler ou pas ? Je l’ai ou je l’ai pas ? Je teste ou je teste pas ?

En tous les cas, La TV de regarder tu arrêteras, sinon tu n’y arriveras pas ! Je déconfine, tu déconfines, on déconfine …. Quoi ? Déjà ?

Je ne comprends pas…

Il me dit de rester enfermée, 14 jours confinée... pour commencer ! Et moi de lui répliquer que déjà je l’étais… con-fi-née.

Ta température tous les matins tu prendras... Ta toux tu surveilleras... Ton appétit tu stimuleras…

Puis, au suivant il est passé, il est overbooké !

Un travail j’avais trouvé, quelqu’un d’autre l’aura récupéré !

Bientôt la fin de la journée, Je n’ai pas vu le temps passé, pourtant, je n’ai rien fait.

Je ne comprends pas…

Mais intrinsèquement je sais, que le monde d’hier s’en est allé. De quoi demain sera t’il fait ? Nul ne le sait !

Je rallume la TV. Sans elle, je suis déconnectée de la réalité. Sans elle, je ne reste pas confinée. Sans elle, c’est simplement une série TV.

Sans elle, je ne peux pas y arriver ! Qu’est ce que je m’ennuie… Happy birthday to me !

Le jour de la marmotte

Quelques citations que j'aime :

« A l’heure qui ne passe pas ...Juste déguster la déclinaison patiente des couleurs... » Philippe Delerm in « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules »

« Le jour où la terre s’arrêta »

Scott Derrickson

« Le jour de la marmotte » ou « Un jour sans fin » Harold Ramis

Prénom: Ann, nom : O’Nimm

J’ai passé le demi-siècle, pas fâchée d’avoir vécu une crue millénaire et maintenant une pandémie. La vie est pleine d’imprévus.

Humeur variable, mais flèche pointée vers la colère la plus irritante lorsque retentissent les percussions du voisin qui cherche à distraire tout le quartier.

Je suis cloîtrée dans un espace si vaste que ma chance me saute au visage tous les jours. Je peux reposer dans trois chambres différentes si le cœur m’en dit : une pour les nuits, une pour les siestes et la dernière pourquoi pas pour les fins de semaine, me donnant ainsi la sensation de partir en vacances tous les week ends.

L’entretien de ce site me prend du temps, surtout qu’avec le nettoyage de printemps il s’agit de vider-remplir les placards, aspirer, chiffonner, serpillérer ces mètres carrés, battre les tapis, décrocher-raccrocher les rideaux, trier mais pas trop...

S’ajoute un jardin qui réclame une tonte à intervalles réguliers, de l’engrais, des semis, la chasse aux pissenlits parce que les désherbants sont bannis, la préservation des pâquerettes et autres fleurettes sauvages autant que spontanées.

Mon chat me tient compagnie, quoique j’ai souvent la sensation de l’embarrasser auprès de ses copains, auxquels il a dû affirmer jusqu’à présent que la maison lui appartenait. Il (elle, c’est une demoiselle, en fait) se lasse de nos incohérences lorsque mon fils vient s’enquérir de la santé de sa vieille mère, en profitant pour vérifier l’état du frigo (-est-ce que la lumière s’allume toujours ? Le rosbif est-il assez cuit ?) et des placards (y-a-t-il encore des pains au lait ?).

Comment remplir ce temps immobile ? Parfois en ne bougeant pas, surtout ces jours où l’hiver revient en coup de vent, en haleine fraîche et en matin gelés de blanc. Parfois en s’agitant pour que tout bouge : poussière, meubles, voilages, vêtements, casseroles... Parfois en vérifiant que les pâtes ne sont toujours pas réapparues au supermarché, que les œufs et la farine, à leur tour ont disparu...

Parfois en entraînant mollement mon pouce à manier la télécommande, qui me ramène fatalement aux chaînes d’infos, histoire d’entretenir la peur : peur du virus qui rend con(finé), peur du manque de masque, peur des chinois virussés, peur de l’argent qui ne se laisse plus gagner, peur des autres qui peuvent me contaminer ou que je peux virusser...

Parfois en lisant des ouvrages propres à développer mon intelligence (ou pas). Parfois en jetant un regard incertain, rancunier ou envieux à ma machine à coudre, sortie au moment de l’annonce du confinement, et que je n’ai plus touchée depuis. Un peu de sport, les matins vraiment optimistes « (Ils sont trop peu nombreux » me dit ma balance). En cuisinant, parce qu’il faut bien le faire, mais c’est un devoir, pas un plaisir. Presque du temps gâché, mais qu’aurais-je fait de ce temps ? En travaillant, si l’occasion se présente, interventions ponctuelles nécessaire dans le milieu médical, plongée dans un monde où tout est chamboulé, où les veilleurs prévoient une urgence qui n’arrive pas, qui frappe à la porte voisine, dans le service dédié.

En rentrant dans ma coquille, ces jours-là flotte la voix de Jacques Brel « Je m’appelle Zangra et je suis Lieutenant Au fort de Belonzio qui domine la plaine D’où l’ennemi viendra qui me fera héro » Je ne suis pas folle. C’est ce que je dis à mon chat, le matin quand il rentre de ses frasques nocturnes. Il me répond toujours gentiment : « Je le sais bien, c’est pour ça que tu as le droit de me caresser les moustaches » Et je touche avec respect ses moustaches, remplis sa gamelle de ses croquettes préférées et son bol de l’eau la plus fraîche et la plus pure. Pas de folie, donc, tout est sous contrôle. Mais je sors à poil dans le jardin, ouvrir la piscine et plonger dedans... Mais tout est sous contrôle !

Continuer à regarder le temps passer, à écouter le vent et les oiseaux, à guetter les nuages, à compter les pâquerettes. Partager ce temps avec ceux que je côtoie, qui me manquent, qui ont besoin de mes soins, que j’ai laissé tomber par pusillanimité, civisme, précaution...

Revoir tous les Docteurs Who, Le Seigneur des anneaux et ses annexes, écouter les chanteurs anglais et américains des années soixante, l’intégrale de Bach, chorales, messes et partitas pour violoncelle seul... J’aime déborder des cadres, j’évite d’adhérer (ça pègue toujours un peu), l’animatrice de l’atelier d’écriture aussi, je crois. Nous nous envoyons des écrits qui nourrissent un journal de confinement, ça passe le temps, c’est jouissif aussi, ou juste réjouissant. Quoique, parfois... « Ce sera assez embêtant à lire, dit Jean Saul Sartre, parce que ça m’embête déjà beaucoup à écrire. »

Boris Vian, in « L’écume des jours »

Un parenthèse, un pause de quelques semaines

Pour la plupart de nos citoyens il s'agit d'une période de rupture sociale, qui vous coupe de vos habitudes. Fini le petit café avec les collègues de boulots , le concert entre amis le samedi, le match de rugby avec les copains le dimanche, ou simplement la promenade en vélo avec les enfants. Je comprends que cela puisse être une source d'angoisse pour beaucoup, et qu'être projeté sans préparation en dehors de sa routine peut être déstabilisant. Mais tout ceci n'est pour vous qu'un parenthèse, une pause de quelques semaines dans votre vie, et qu'après la pluie vient le beau temps. Le confinement devient un sujet de plaisanterie sur les réseaux sociaux car on sait qu'il aura une fin et que la vie pourra reprendre comme avant, et c'est tant mieux. Mais pour certains, la sortie du confinement ne sera pas flagrante. Ces personnes vulnérables, handicapées, qui sont privées de nombreux lien sociaux et vivent le confinement sur du long terme, en fonction de leur état de santé, l'évolution de leur maladie, le soutien disponible... Alors au moment de reprendre le cours habituel de votre vie, quand cette crise sera passée et que nous célèbrerons la liberté retrouvée, n'oubliez pas que cette période a su renforcer le lien social de proximité, l'entraide entre voisins, les circuits courts, une consommation raisonnée... et avec beaucoup de bienveillance, ayez une pensée pour toutes ces personnes qui restent confinées, et faites durer ce qu'il est sorti de beau du vivre ensemble ! Prenez soin de vous et profitez de ce que chaque jour vous apporte, au dedans ou au dehors. Guillaume DOOMS

Aujourd'hui comme hier, porter le monde 10 Avril 2020 Clémentine Saintoul Colombres

Autrice, metteuse en scène, comédienne, formatrice, directrice artistique de la compagnie La Mezcla Je suis une adulte qui a choisi de porter. J'étais déjà une enfant qui portait. Celle qui lisait entre les lignes, démasquant les blessures et les absences. Celle qui gardait les yeux ouverts pour ne pas oublier le monde. Celle qui inventait des projets pour que l'espoir subsiste, pour que l'étincelle se rallume dans les yeux ternes, pour que cette vie, dont je connaissais le début et la fin soit moins prévisible. Je suis devenue artiste pour que deux jours ne se ressemblent pas, pour tenter de me surprendre, pour créer l'inattendu, cet essentiel à mes yeux car sinon, quoi ? Se lever, manger, dormir, attendre la retraite, blabla et au revoir ?

Théâtralement équilibriste, entraînée à me consumer et à ressusciter dans le feu d'une éternelle incertitude. Etrangère de certitudes. Tout évolue, rien ne m'appartient et l'encre de mes mots a déjà disparu. Mais je respire encore, si mystérieusement. Aujourd'hui, un peuple entier se trouve un instant confronté à ma position habituelle. Suspendu à l'éternel infini des possibles, créer ou sombrer dans le grand vide, cette matrice qui risque de pourrir quand elle n'est pas fécondée. Aujourd'hui je rends hommage à ceux qui portent en secret, à ceux qui sont si souvent oubliés, moqués, méprisés. Les slogans qualifiant les penseurs et humanistes de tous types « d'inutiles et de faignants », les maximes visant à réduire les protecteurs de l'équilibre à des « ringards issus d'un vieux monde désuet » ont atteint leur cible. La population s'est habituée à se retourner contre elle-même. Le monde des « winers de leur image » bénéficie pourtant chaque jour du travail de ceux qui osent toujours, qui croient toujours et continuent quand même malgré ce triste vide. Ceux qui portent ne s'occupent pas de sondages et de statistiques.

Ils ont choisi de confronter l'existence de réalités sensibles dont la vie se trouve directement modifiée, voire bouleversée par leur intervention de proximité. Par la qualité de leur humanité. Ce sont eux qui sauvent les talents, les espoirs, les santés et les vies. Ceux qui portent la crise sont ceux que l'on prive de moyens de manière systématique et réfléchie, depuis des décennies. Leurs mots ne sont vraiment pas entendus, recouverts par un grand brouhaha publicitaire. Aujourd'hui je rends hommage à tous ceux qui contribuent à donner corps aux piliers fondamentaux d'une société éclairée : les passeurs d'éducations, de cultures, d'ouvertures, de soins, d'arts, les protecteurs respectueux de leurs environnements sociaux et écologiques, ceux qui ont décidé depuis longtemps que gagner leur vie ne cautionnerait pas tout. Ceux qui ne se réfugient pas derrière l'existence d'un monde extérieur pour cautionner leur absence là où ça fait mal. Malgré leurs très (trop) bonnes volontés, la confrérie des piliers se sent démunie, épuisée par des années de tentatives de mobilisation de l'opinion publique. Doit-on toujours attendre la tragédie pour écouter ce qui fait cœur, ce qui fait sens ?Les piliers se fissurent, trop de gens s'assoient dessus. On peut les applaudir à heure fixe. On peut pleurer aussi. Et après ? Il est temps que la mode du cynisme et de la passivité blasée s'envole. Rien n'est dû. Et si les piliers décidaient aujourd'hui de prendre des vacances bien méritées, eux aussi ? Mais ils ne le feront pas. Je ne crois pas qu'existent de petits et de grands Hommes. Je crois qu'il y a ceux qui en font plus que la moyenne et ceux qui se laissent porter par le courant.

Témoignage des Michard's Family

Bonjour, J’ai 21 ans et je suis musicien. Confiné avec mon petit frère et mes parents sur la commune du Séquestre, j’ai créé une chaîne YouTube pour partager quelques vidéos musicales : https://www.youtube.com/channel/UCcXtFCoEOmmXgONyPHrqHtQ, Luca Michard Accordéoniste. J’interprète à l'accordéon des titres que j'aime comme Dance Monkey, La Moulaga et Bella Ciao. Je remercie mes ami(e)s du Tarn et de partout qui m’ont envoyé des vidéos depuis leur confinement. Cela me permet de faire des montages pour partager mes vidéos.C’est une période difficile, nous remercions toutes les personnes qui sont en première ligne : les soignants bien sûr et aussi ceux qui travaillent. Bien cordialement.

Secrétaire indépendante : quand mon métier prend tout son sens

Bonjour à tous, J'ai créé une Rousse à la Rescousse il y a quelques années. Mon activité est simple : je suis secrétaire indépendante. Je fais la même chose qu'une secrétaire salariée, mais je travaille pour plusieurs entreprises en tant que prestataire de services. Au quotidien, j'interviens le plus souvent à distance, avec des clients présents aux 4 coins de la France. Comme pour toute entreprise, l'arrivée du COVID-19 m'a faite cogiter sur l'avenir incertain de mon activité au cas où mes clients devraient cesser notre collaboration. Finalement, plus de peur de que mal. Mes clients ont l'habitude du télétravail. Toute notre organisation et notre communication sont basées sur des outils qui permettent de travailler à distance, n'importe où, n'importe quand. D'ailleurs, je n'ai jamais été autant sollicitée. Les entreprises ont tendance à envisager l'externalisation plutôt que l'embauche - trop contraignante (contrat de minimum 24h/semaine, une durée imposée, trop de charges pour un salaire moindre...). Le confinement ne m'a donc pas impactée puisque la plupart du temps je travaille de chez moi. Je regrette juste de ne plus pouvoir profiter des tiers-lieux pour m'aérer la tête et voir du monde, mais finalement je profite du jardin pour intervenir depuis ma terrasse. Quel plaisir d'entendre les oiseaux dont le chant était inaudible à cause des voitures :) Je m'oblige à garder le même rythme qu'avant avec mes petites routines qui me permettent de ne pas me laisser dépasser. J'en profite également pour faire du tri et le grand ménage de printemps. Le plus gros changement est la présence des enfants h24 qui ont du mal à s'occuper malgré les 3 tonnes de jouets et le jardin. Difficile de leur faire comprendre que OUI je suis à la maison, mais NON je ne suis pas en vacances. La gestion des devoirs est assez rock'n'roll. On essaye par petites doses, à coup de 10 minutes 3 fois par jour, chrono en mains ! Après, c'est décrochage assuré. Mais globalement, rien n'a beaucoup changé dans mon quotidien, tant sur le plan personnel que professionnel. J'ai conscience que tout le monde n'a pas cette chance. Courage à tous ! Adélaïde

Confinement J 17, système lunaire

Que faisons-nous ? Dans le tube, nous voyons des esclaves de la consommation... C'est une putain d'erreur de vouloir sortir. Restons chez nous et volons vers des rivages. Si tu crois en toi alors viens te balader sur les toits. C'est tellement beau la nuit sur les toits. Plus de bruits, juste « toit » et toi. Mégalo ? Pas plus que ces rigolos profages à l'ouest du rivage. Loin des écrans, nous sommes riches de tout. La mémoire se trouble, gardons les beaux et doux souvenirs d'hier afin d'éviter qu'ils se délitent, restons dans le vrai et le feu de notre vérité. La nuit, nous prend. Osons entrer dans le cercle de la lumière céleste, nu face à nous-même. Caresser les étoiles du bout des doigts, on se kidnappe. Le soleil de la nuit brille de mille feux, oui vas y brille, brille, éclaire nous, brûle nous, kidnappe nous... Pleurons, rions, oublions cette voix sarcastique, anxiogène médiatique. Une musique de fond et de fous remplie l'atmosphère, que c'est bon de se retrouver... Une nouvelle lune se prépare, brune et flou, solitaire éphémère avec tous ses mystères, système solaire et lunaire... Plus de regards évasifs, mais précis, la mise au point est difficile sans auto focus, nous débraillons, passons en mode manuel. Laissons nous guider par notre instinct. La cité dort, pâle silence, épiscopale, elle reste d'or. Des notes de musique silencieuses résonnent. La lumière est belle... Nous vacillons, fermons les yeux, envolons nous. Nos doigts parcourent les tuiles, tel un pianiste, nous composons le futur, décomposons le passé, recomposons le présent. Un verre de rouge, en attendant le feu vert, les tambours de l'Afrique pleurent. Ces cobayes sans valeurs aux yeux de l'occident, seront bientôt les sujets de Pasteur comme à l'époque de la course contre la rage. Je rage. Ces S.O.S. resteront sourds. Ce futur crime contre l'humanité et l'humilité retenti au milieu de nul part. Que faire ? Impuissant microbe face au système monétaire, restons solidaire. Arrêtons nos fuites physiques. Célébrons cet éveil cérébral, bougeons, dansons avec la grande bleue, une nuit, juste une nuit, retrouvons nous pour un voyage hors du temps, ce monde nous fatigue. Kidnappons-nous, le temps d'une évasion nocturne loin de tout. Insolents, frivoles, nous virevoltons, désinvoltes ? Peut-être, mais moins que vous, dramatiques, énigmatiques politiques. Regarde tout est si beau... Et le peuple crie regarde, c'est la, juste là, juste là sous vos yeux. Poum tac, un battement de cœur à l'unisson, le monde se réveille après le chaos. Demain, le soleil et la lune, main dans la main, avanceront ensemble. Ne craignions pas ce jour nouveau, car après le cauchemar, vient les doux rêves éternels ... Sur la fine ligne bleue, regardons ce passé, ni loin ni simple. La route sur les toits est trouble et se vit à l'imparfait. Surpassons ce temps, il est l'heure à présent d'avancer en guerrier. Sans douleurs et tristesses, la nuit peut-être sombre et lumière à la fois. Dirigeons-nous vers le nord, telle cette étoile invisible. Libérons-nous de ces chaînes et célébrons la victoire. Les nuits sont des mystères, kidnappons nous chaque soir, afin d'être apte au petit matin... Fabrice Lejoyeux

Navette aéroport Toulouse Albi en toute sécurité

Bonjour je suis Vincent de www.aeroport-express.fr qui assure transfert Albi aéroport de Toulouse aller comme retour juste pour vous dire tout les soins particuliers que je met en œuvre pour assurer la sécurité des personnes transportés les déplacements et le retour des expatriés français arrivant à l’aéroport de Toulouse et qui revienne chez eux sur Albi Bon courage à vous tous protéger vous !

Marine, en suspicion Covid le premier jour du confinement

Bonjour à toutes et à tous, Je m'appelle Marine j'ai 29 ans et je travaille à la Mairie d'Albi. Je prends le temps de partager à mon tour mon témoignage car j'ai "probablement" était infectée par le virus (probablement car le manque de tests fait que nous ne pouvons pas être dépistés dès les premiers symptômes malheureusement). Mardi 17 mars, je me rends au travail, nous allons voir comment le confinement va être appliqué au sein de la collectivité. Dès le matin, une toux et une douleur au thorax s'installent, pour mon ami aussi. Nous ne prenons aucun risque et consultons un médecin dans l'heure qui suit (en temps normal, nous n'aurons surement pas agi de la sorte pour une "simple toux" mais là, vu le contexte, il n'y a pas de risque à prendre pour nous et pour les autres). Le docteur nous arrête tous les deux pour une pharyngite avec "suspicion covid": nous avons quelques symptômes mais on pense que ce n''est pas ça, pas à nous...(vous verrez où je veux en venir par la suite). La journée se prolonge avec la toux et la fièvre fait son apparition le soir uniquement pour moi, pas pour lui.

Et là, c'est la déchéance. 5 jours non stop de fièvre, fatigue, toux, mal de gorge, alimentation difficile donc fatigue ++. Le vendredi, "au bout de ma vie", je retourne chez le docteur qui me confirme que "c'est surement le covid-19 au vue de symptômes quasiment tous cochés et de la fièvre qui ne passe pas". Elle me dit de tenir encore jusqu'à lundi et me rassure en me disant qu'il y a beaucoup plus de guéris que de décès. Heureusement je n'ai pas de troubles respiratoires mais elle m'indique que ça peut survenir au bout de 7 jours comme ne jamais arriver : j'ai donc cet épée de Damoclès au dessus de ma tête : ça passe ou ça casse ! 4 jours de plus à tenir comme ça : j'ai envie de pleurer.

Je pleure. Je suis un légume depuis 4 jours, moi la fille hyper active, sportive, joviale : je suis alitée, je ne vois pas le bout du tunnel, le moindre déplacement me coûte énormément, je ne mange pas et la toux m'empêchant de dormir, je suis un zombie et n'ai plus d'énergie. Plus de force. Alors pour tenir, (car je vais tenir), j'active mon mental qui m'a permis de finir 3 marathons et tronçonne les jours en kilomètres : 10 kms par jour et ça va le faire ! Les kilomètres défilent lentement, trop lentement mais je pense à la ligne d'arrivé et son flot d'émotions une fois franchie ! Les 4 jours sont passés et je suis toujours affaiblie mais la fièvre a disparu (première victoire), mardi je suis remise et mercredi je suis encore mieux. Alors voilà, ça n'arrive pas qu'aux autres, ça se manifeste différemment selon la personne mais ça peut toucher tout le monde, soyons prudents face à ce virus. Les problèmes respiratoires ne sont jamais arrivés ça c'est génial. Sinon, c'était direction l'hôpital ...

Cela fait 2 semaines et maintenant c'est au tour de mon ami de rencontrer ces symptômes (il avait du passer au travers finalement). On inverse les rôles : je prends soin de lui, le soigne et on sait que ça va aller, on reste positif. Il a beaucoup moins de fièvre mais plus de migraine : vous voyez, c'est différent d'une personne à l'autre.. Durant ma maladie, j'ai connu un soutien incommensurable de mes amis, ma famille: ça m'a vraiment aidé à tenir. Je n'oublierai jamais ces attentions, ces messages/appels et autres marques d'affection. Je les ai à plusieurs reprises remercié et je le ferai à nouveau quand je pourrai les revoir en les serrant dans mes bras. J'étais au plus mal et ils m'ont beaucoup soutenu, merci à eux. Ce témoignage ne me sert pas uniquement à retranscrire ce que j'ai vécu, j'espère sensibiliser les gens sur la prolongation du respect des gestes barrières, du confinement... Je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu très sincèrement.

Rester chez nous est la meilleure prévention possible, respectons-là et tout ceci ne sera qu'un mauvais souvenir dans les semaines à venir. Je déplore aussi le manque de tests car, quand l'on a ses symptômes, on "pense" qu'on l'a, le médecin "pense" que c'est ça mais rien n'est confirmé (ce qui peut aussi se comprendre) : mais du coup, on se doit de se soigner, sans trop savoir la gravité de notre maladie, est-ce une simple grippe ? une angine ? le covid ? Alors on reste positif, optimiste et on essaie de pas imaginer le pire. Mais c'est difficile moralement, surement autant que physiquement.

Depuis que je vais mieux, je prends aussi compte des aspects positif de ce confinement: on a le temps de prendre le temps, on prends des nouvelles plus souvent de ses proches, la technologie actuelle nous permet de lutter contre cet isolement et nous conservons un lien social à travers différents procédés (appels visios) : on se recentre sur l'essentiel, sur nos priorités et celle qui l'est plus que tout et pour tout le monde c'est la santé. Merci au personnel médical sur le pont jours et nuits pour nous sauver, et à tous ceux qui travaillent et risquent leurs vies pour la notre. J'ai hâte de retrouver une vie sociale, embrasser mes parents, tomber en larmes dans les bras de mes amis, faire la fête, chanter, courir, retourner dans mon association, faire des soirées avec nos amis et me marier cet été ! Tous ces moments de liesse qu'attendent les 3 milliards de personnes en ce moment vont être forts en émotions alors restons chez nous pour les vivre au plus vite. Une des leçons que l'on aura apprise:ce qu'on a n'est jamais acquis et quand on ne l'a pas, ça nous manque ! Apprenons et restons chez nous.

Nadine Albi toujours

Le confinement retarde mon déménagement pour élire domicile à Albi....J'en suis affectée mais ce n'est que reporté.....cet été je souhaite... Je commence à écrire mon attachement à Albi, pendant ce confinement je sollicite ceux et celles qui adhèrent à mon projet en espérant échanger des propos qui illustrent Albi et ce qui la caractérise ville humaine et attractive... Merciiii beaucoup ...j'espère vos retours . Le confinement sera moins pesant en s'entraidant...... Nadine

Je n'ai pas le droit de me plaindre....

Albigeois depuis près de 9 ans, j'ai trouvé dans cette ville tout ce que j'espérais. Ma passion de la photo m'a permis de faire des rencontres très riches dans le milieu de la chanson et surtout celui de la photo. Co-fondateur de l'association Shooting Zone, nous avons mis depuis le début du confinement très logiquement notre activité en stand by. Confiné avec ma femme dans une maison spacieuse avec un jardin n'est pas contraignant, donc je n'ai pas le droit de me plaindre. Mon occupation pendant le confinement est partagée entre le travail de postproduction de mes photos, de temps en temps les courses, la cuisine et même le ménage. J'essaie un maximum de soulager ma femme des taches ménagères car d'habitude elle fabriquait des paniers pour les rats, hamsters, chats etc.... mais à la demande d'amies elle fournit des masques en tissu pour du personnel soignant. J'espère qu'Albi, si jolie ville, traversera cette tourmente le mieux possible et redevienne la cité épiscopale où il fait bon vivre. Prenez toutes et tous soin de vous.

EHPAD Jardins d'Escudié, les souvenirs de Jeanne

Jeanne, 96 ans, vit au sein de la Résidence des Jardins d’Escudié, située dans le quartier de la Madeleine. Comme tous les résidents de maisons de retraite, elle est contrainte dans sa chambre. Quotidien très restreint en cette période de confinement, mais Jeanne reste optimiste.

« Intégré cette maison de retraite n’a pas été un choix facile à faire pour moi, mais face à cette crise sanitaire, je me rends compte que j’ai échappé à une situation qui aurait pu être alarmante. Etre dépendante de mes voisins et ma famille, je ne l’aurai pas supporté. Je ne dis pas que la vie en maison de retraite est simple, que je ne souffre pas de ne pas voir mes proches, mais quand vous avez connu la guerre, plus grand chose ne vous effraie »

« Impossible de comparer la guerre à cette crise sanitaire ne »

« Je ne vois aucunes similitudes entre ces deux périodes autant au niveau de la durée, des privations que de la séparation avec les familles. Ici, je me sens en sécurité, je n’ai pas de soucis de réapprovisionnement. Pendant la guerre, il y avait des restrictions dans tous les domaines, pas de chauffage, pas de télévision, pas de radios, aucunes distractions. Là oui, c’était dur ! Et, si nous ne respections pas le couvre-feu de minuit, ce n’était pas des contraventions mais la prison. Je n’avais même pas de logement fixe. »

« Ici, j’ai ma chambre, mes meubles et ma décoration. A l’époque mes seuls abris face aux bombardements étaient les stations de métros »

« J’avais 17 ans à la déclaration de la guerre. En 1943, j’ai dû quitter Paris seule avec un enfant d’un mois dans les bras pour chercher une famille d’accueil car mon mari avait été réquisitionné par les Allemands. Je me souviendrai toujours de cette terrible nuit, j’étais dans la rue, j’ai frappé à toutes les portes mais personne ne m’a accepté. Sûrement la crainte de la Gestapo... J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis réfugiée dans un hôtel réquisitionné par les Allemands. Imaginez-vous dans quel état de panique j’étais à ce moment-là… Ils étaient en train de faire la fête. Alors toujours avec mon bébé dans les bras, me voilà à quatre pattes en train de remonter le couloir pour me réfugier dans le bureau de la patronne de l’hôtel. Imaginez mon angoisse, ma peur et ma tristesse, mais je ne devais continuer de trouver un élan de vie, enfin plutôt de survie. A l’aube, je monte dans un car direction la campagne dans l’espoir d’être accueillis par une famille d’accueil. Pour combien de temps ? Je n’en savais rien, j’étais sans cesse dans l’incertitude, dans la crainte et dans l’angoisse du lendemain. Au passage, mon bébé avait attrapé une broco pneumonie »

« C’était de la survie, pas de place pour la dépression »

« Avec ce que j’ai vécu, vous comprenez bien que je ne vais pas me plaindre parce que mes journées sont longues, seule dans ma chambre. Je suis parvenue à traverser les quatre années de guerre grâce à ma confiance en l’avenir et à la solidarité du peuple français. Pendant l’exode rurale, les campagnards avaient de la tristesse et de la compassion à notre égard, ils nous ont toujours très bien accueilli même un peu trop : j’avais pris beaucoup de kilos ! Ils ont beaucoup partagé avec nous, nous étions assistés par ces gens-là et ils l’ont fait avec beaucoup de générosité. »

« Aujourd’hui, malgré mon âge, ma philosophie de vie n’a pas changé »

« Je ne veux pas faire de discours moralisateur, mais je pense que l’entraide va nous permettre de vaincre cette épidémie. Vous, les jeunes d’aujourd’hui, vous êtes bourrés de qualités d’innovation, d’imagination et d’adaptabilité. C’est admirable de vous voir venir en aide aux personnes âgées à leur domicile, en les aidant à faire leurs courses. C’est un bel exemple qui me donne confiance en l’avenir. Continuez à réfléchir et à vous engager dans cet élan de solidarité, c’est une nécessité absolue pour lutter contre cette épidémie. La jeunesse, vous avez de la ressource, de la pêche, rien ne doit vous arrêter. Puis, pensez qu’il y a toujours plus malheureux que vous, comme toutes ces personnes dans les pays en voie de développement qui souffrent du froid, de la faim et du manque de soins »

« Je garde espoir et nous devons tous garder espoir »

« Je reste optimiste, j’ai la certitude que l’isolement va permettre d’enrayer la contamination galopante de ce virus. J’ai confiance en les chercheurs quant à notre avenir, ils travaillent sans cesse pour nous trouver un moyen de sortir de cette crise sanitaire. Chacun d’entre nous avons le devoir de respecter le confinement, c’est une nécessité, nous devons nous le mettre dans la tête. Ce ne sera pas long, ça ne durera pas plusieurs années comme la guerre, mais seulement quelques mois, alors faisons preuve de rigueur et de respect des consignes. Nous ne pouvons pas nous en sortir si nous n’avons pas une discipline de fer !»

« C’est certain, dès le lever du confinement, j’ouvre la bouteille de champagne »

« Les bulles pétilleront pour remercier toutes les personnes qui s’occupent de nous. Malgré la situation, elles sont tellement généreuses et à l’écoute. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une vocation pour beaucoup d’entre elles de s’occuper de nous. On se doit de les applaudir. En tout cas, personnellement, ce qui me fait tenir, c’est leurs sourires à chaque fois qu’elles ouvrent la porte de ma chambre. Face à ces visages rayonnants, je ne peux pas être défaitiste. Vous l’avez compris, nous ne manquons pas de sourire et que ce soit l’agent d’entretien, les cuisiniers, les personnes qui me font le ménage ou qui me soignent : je n’ai que des gens agréables autour de moi. Alors, à la fin du confinement, ça sera rencontres sur rencontres. Je veux voir la joie dans les yeux de tous. Nous ne serons plus chacun de notre côté, nous pourrons aller au cinéma, au théâtre. J’espère même que la joie des gens sera encore plus extravagante qu’auparavant. En tout cas si j’étais jeune je me serai lâchée à la fin du confinement. »

Les réseaux sociaux et internet au service de la musique !

Après la messe du 15 mars 2020, toutes les activités au sein de la cathédrale ont été suspendues "jusqu'à nouvel ordre", annulant ainsi tous les évènements prévus dont mes auditions aux grandes orgues de Sainte-Cécile chaque dimanche de Carême... Puis est venue l'annonce du confinement et celle de la fermeture de nos églises... C'est à ce moment là que j'ai eu l'idée d'organiser un récital en direct sur Facebook le dimanche 22 mars dernier depuis mon domicile et avec mon instrument domestique. Garder le lien avec les albigeois habitués aux orgues de Sainte-Cécile mais également avec mes amis musiciens et amateurs d'orgue souvent bien loin de nos terres albigeoises ! Ce fut chose faite le dimanche 22 mars où le direct sur ma page Facebook a rassemblé une centaine d'auditeurs à distance dont certains aux États-Unis, en Italie et aux quatre coins de la France dont de nombreux albigeois. Un beau moment de communion fraternelle pendant environ une heure d'orgue en direct qui s'est poursuivi après la mise en ligne du "replay" (vu jusqu'à ce jour environ 1200 fois). L'expérience ayant été un succès, j'ai décidé de la renouveler chaque dimanche de cette période de confinement en espérant retrouver rapidement le public albigeois autour des grandes orgues de la cathédrale !

Lien pour le replay du 22 mars 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=06PwMe7lzvU

Claire Service Civique au CCAS

J'ai 22 ans et je suis une des deux services civiques au sein du CCAS. Je souhaite répondre à ce témoignage sous forme de petite interview.

En quoi le confinement a-t-il changé votre vie et comment le vivez-vous ? Le confinement a changé pour ma part et pour beaucoup d'entre nous notre quotidien privé et professionnel, en effet les mesures prises gouvernement ont quelques peu agrandit la peur dans notre pays. Le fait d'être confinés est, je pense plus difficile pour certaines personnes qui se retrouvent dans un logement moins agréable que d'autres. Pour ma part je n'ai pas à me plaindre, je ne suis pas dans un appartement sans jardin, je n'ai pas d'enfants et j'ai encore mon travail a réaliser en télétravail qui me permet d'occuper en partie mes journées.

Quel message souhaiteriez-vous communiquer aux Albigeois et notamment aux jeunes générations ? Je voudrais dire aux Albigeois de rester soudés, de garder le moral, de profiter de leurs enfants pour ceux qui en ont en bas âge confinés à la maison, de s'occuper comme l'on peut et de profiter de cette situation pour développer certaines capacités dont ont a jamais eu l'occasion d'exploiter ! Aux jeunes générations je voudrais dire particulièrement que c'est l'occasion de vous rapprocher de votre famille ( par appel, textos, mails...) c'est aussi l'occasion de montrer votre solidarité, c'est le meilleur moment pour faire preuve d'énergie et de solidarité car la situation est critique et je pense que c'est dans ses moments là qu'on se révèle plus fort que jamais !

De quelles actions de solidarité avez-vous été témoin ; y avez vous participé à titre personnel ? Je vois énormément de choses sur les réseaux sociaux, ainsi que sur les informations à la télé ou même la radio. Je vois notamment beaucoup de plateformes qui se créent de la part de la région pour regroupés les producteurs locaux et je trouve cette initiative géniale car ils sont assez délaissés à cause de la grande distribution d'une part, et se retour aux sources permet à la population de voir l'importance du lien social ! Le soutient du corps médical, quel qui soit est très présent, et on voit bien l'importance de certains métiers souvent mal vu par des idées perçus, je pense également aux éboueurs, qui malgré tout travaillent encore, je pense aux caissiers et aux employés qui refont les stocks dans les supermarchés, mais aussi aux routiers ( qui eux ont un soutient de certaines aires de repos ou de campings pour qu'ils puissent se restaure ou se laver) je pense à tout ceux que je n'ai pas cité mais qui ont leur importances! A titre personnel j'aimerai laisser un mot aux éboueurs sur ma poubelle, cela peut paraître bête mais je pense qu'un petit geste envers eux ne me coûte rien! J'essaye de favoriser les marchés encore ouvert autour de chez moi et j'essaye de partager un maximum l'information de chez moi!

 Comment imaginez-vous l'après et les enseignements à tirer de cette épreuve ? J'appréhende un peu l'après, je sais que rien ne sera plus pareil après toute cette situation, que se soit au niveau, social ou même commercial. L'enseignement à tirer de tout cela à mon sens montre que l'histoire ne fait que se répéter, et que rien n'est acquit, après chacun pense ce qu'il souhaite de se qu'il se passe , mais selon moi les instructions de l'état ne sont pas là pour " faire jolies" comme pourrait le penser certains. Pour finir, Je souhaitais vous dire de garder le moral, bientôt ce ne sera qu'un mauvais souvenir mais pour cela RESTER CHEZ VOUS ! ;)

La Croix Rouge chez vous

Face à la crise sanitaire actuelle, la Croix-Rouge française propose de venir en aide aux personnes isolées et vulnérables via un service national appelé "Croix-Rouge chez vous". Réservé aux personnes âgées vulnérables contraintes au confinement, ce service se propose d’effectuer des courses de première nécessité et leur livraison à domicile. Le service peut permettre aussi l’acheminement de médicaments. Cette action est aussi le maintien d’un lien social pour les personnes seules. Pour nous contacter utilisez le 06 08 22 88 84 ou le 06 08 22 88 83 ou faites-le par mail le croix-rouge-chez-vous.dt81@croix-rouge.fr

Bénévole faisant des maraudes

Une maraude c'est avant tout une organisation. En amont ceux qui décident, planifient, anticipent, les horaires, les moyens matériels (matériels, alimentaires et vestimentaires), les "petites mains" aussi qui confectionnent les réserves essentielles, ceux qui nettoyent les combinaisons tous les jours,... Puis ceux qui participent, des volontaires toutes et tous animés pour rencontrer, accueillir, soutenir, écouter d'autres personnes isolées, sans abris, exclus, en marge. En ces temps de confinement, où rester chez soi sauve des vies, les rues sont désertes, le silence règne dans la nuit mais certains sont dehors et tentent de sauver la leur. Nous maraudeurs, masqués et gantés, nous compléter, nous protéger sommes présents pour eux pendant un instant, un instant suspendu dans leur réalité compliquée, leur apporter un peu de vivres, une parole, un sourire, parfois des rires mais surtout du lien, notre humanité. Marauder c'est avant tout échanger et partager. Entre maraudeurs nous apprenons à nous connaitre, nous compléter, nous protéger, nous relier par une mission, un uniforme, un symbole universel. Chacun s'improvise un rôle pendant la maraude : un ou plusieurs écoute les joies, les plaintes, les souffrance, un ou plusieurs distribue des produits, du chaud, du salé du sucré, des vêtements, de l'hygiène, un autre note les prénoms ou surnoms et les produits donnés. Rien n'est vraiment définit mais chacun trouve sa place. Entre maraudeurs et personnes rencontrées nous partageons nos différences de vie, de statut, d'existence. Ensemble nous oublions pendant un instant nos peurs de la réalité et du virus invisible.

Visites guidées de l'Office de Tourisme de chez vous

En tant que guide conférencière à l'Office du Tourisme d'Albi, comme vous, il me tarde de retourner sur le terrain et de reprendre une activité normale. Nous avons de la chance de pouvoir être en télétravail et toute l’équipe a dû complètement adapter son travail, mettre entre parenthèses les visites et les échanges avec les visiteurs ou albigeois. C'est important pour moi de ne pas me déconnecter complètement de mon métier, de l'histoire et du patrimoine. Alors, comme il y a plein de nouvelles visites à monter pour l'été et que des Albigeois passionnés me soumettent des thématiques de visites, mes journées sont occupées ! Cette année nous avons « mis les bouchées doubles » et mis en place une large programmation de visites guidées et animations "Albi Curio'Cité". Les visites sont conçues pour que chacun (re)découvre de nouveaux lieux, apprenne de nouvelles anecdotes sur la ville et puisse les partager en famille ou entre amis. L’épidémie ayant eu raison de notre calendrier, et le confinement interdisant toute sortie sur le terrain il nous a semblé important de donner un aperçu de ces rendez-vous …depuis mon salon !

En voici le lien :  https://www.albi-tourisme.fr/fr/actus/les-visites-albi-curiocite-daudrey

Du temps à occuper ? De la curiosité à assouvir ? Envie de jouer ? rendez-vous sur les réseaux sociaux la meilleure façon de rester en contact  en attendant de mieux se retrouver 

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J’ai hâte de vous revoir passer la porte de l'Office du Tourisme pour me raconter des anecdotes croustillantes sur l’histoire de la ville ou juste me donner de vos nouvelles !

Il faut voir le positif dans toutes les situations, même si ceci reste compliqué

Dans nos vies nous n'avons jamais le temps, jamais le temps de répondre à un message à une sollicitation, à une invitation... Et là, d'un coup, nous avons le temps. D'un coup, on pense à ce voisin que l'on croise tous les jours et on se demande... est-ce qu'il va bien ?  D'un coup, on se demande, comment faire les actes les plus basiques du quotidien dont on avait même plus conscience. Et d'un coup, on prends le temps appeler cet ami qu'on n’a pas vu depuis longtemps, cette tante que l'on savait déjà malade... Une nouvelle façon de penser, de communiquer se met en place. J'ai une chance infinie d'être à la campagne, de travailler en télétravail dans un cadre verdoyant où le printemps a repris ses droits, où les oiseaux chantent et vivent leur propre quotidien. Le fait de constater ça remet l'Humain à sa juste place. Cette crise ramène alors un peu de "poésie" dans nos vies et le retour à la "vraie réalité", même brutale, et nous fait alors, nous poser les justes questions. Une nouvelle façon de penser, de consommer, de voyager, de dépenser se met en place et tous comptes faits, il y aura aussi du bon.

Comme vous tous il me tarde de m'asseoir à la terrasse d'un café place du Vigan, de parcourir les rues à la recherche d'un cadeau d'anniversaire, de remarquer le coucher du soleil sur le Tarn et de revenir dans la Cathédrale, au frais en été. Il me tarde de serrer dans mes bras tous ceux que j'aime. Moi aussi je veux retrouver ma boulangère, mon boucher et le marchand du bas de la rue et je veux leur prouver que je suis là et que je les soutiens. Alors merci  à tous ceux qui sont sur le terrain, merci à tous ceux qui nous font rire par leurs publications, merci à tous ceux qui prennent des nouvelles les uns des autres, merci à ceux qui nous permettent de garder des liens entre nous. Merci à chacun d'entre vous de permettre de poser une "nouvelle brique" dans la construction d'une nouvelle humanité. Audrey 27 mars 2020

Témoignage d'Edith Touneur - Croix Rouge - Responsable de l'action sociale Albi

Le 16 mars , suite à l’annonce gouvernementale du confinement général, après concertation et afin de ne pas mettre en danger leurs bénévoles, il est impossible de maintenir l’épicerie sociale de l’albigeois sous sa forme actuelle. La Croix Rouge installe dans ses locaux à Albi, le nécessaire pour effectuer une distribution, en s’appuyant notamment sur les ressources de l’épicerie sociale, mais aussi celles de notre association. Secouristes, Bénévoles de l’Action Sociale... s’activent pour être opérationnels le plus rapidement possible,Le jeudi 19 mars, l’Epicerie Croix Rouge ouvre ses portes et accueille les 1ers bénéficiaires sur rendez-vous. La distribution est améliorée grâce à la générosité des restaurateurs locaux, des lycées obligés de se débarrasser de leurs stocks …..Produits frais qui sont très appréciés par tous L’Epicerie est ouverte les mardis, jeudis et vendredis de 14 à 17h sur rendez-vous au 06.08.22.88.82 et ce jusqu’à la fin du confinement,

Solidarité avec un drapeau blanc

Par l'intermédiaire de notre Association de Quartier Mezard Ranteil nous voulons soutenir et rendre hommage "Avec un drapeau blanc" parce que nous habitons en milieu "rural" et en zone péri-urbaine dispersée, et que nous pouvons difficilement nous mettre au balcon pour chanter ou applaudir, parce que nous voulons aussi montrer tout notre soutien et notre encouragement aux personnels de santé, des infirmières aux infirmiers, des médecins aux professeurs, aux spécialistes, aux équipes des urgences, aux équipes des Ehpad, aux aides ménagères, aux professions du médico social, aux chercheurs, aux ambulanciers, aux pompiers, aux forces de l'ordre, aux commerçants et aux caissières, aux chauffeurs routiers, aux producteurs et agriculteurs, aux artisans... enfin à toutes celles et ceux qui aujourd'hui font vivre la Nation. Et aussi parce que nous respectons les règles du confinement et respectons la formule du "restez chez vous !", nous avons décidé d'accrocher un drapeau blanc (traditionnellement symbole de paix) à notre portail, clôture, boite aux lettres, fenêtre, terrasse, entrée de chemin, etc... en hommage à ces femmes et ces hommes qui sont au front. Ce drapeau représente le blanc des blouses blanches, le symbole de la pureté et de la bataille contre le Coranavirus. association.mezardranteil@sfr.fr - 05 63 43 60 14

Petite histoire de quartier

Nous vivons un moment bizarre où le temps n'a plus de temps et où pour se retrouver nous avons besoin de mettre des cadres, des rituels. L'un d'entre eux : les applaudissements de 20h tous les jours. Commencés à trois le 17 mars, aujourd'hui, la rue Escudié raisonne tous les soirs des applaudissements, mais aussi de quelques jolis moments d'émotion car tous, nous avons besoin de nous émouvoir sur des petits gestes, dérisoires en temps ordinaires, mais tellement chargés aujourd'hui : "coucou !!, bonsoir les voisins... ça va ?". Et avant hier, une maman nous a appelé et nous avons eu droit au "plus joli et au plus bref concert de violon" que nous aurons sûrement l'occasion d'écouter. Bravos, bravos pour une petite fille de 4 ans et la recommandation de, surtout, rester à la maison. Merci à nos soignants, car pour nous, tranquillement installés à la maison, le confinement est moindre mal. Merci à tous ceux qui sont encore au travail, pour nous, soignants, caissiers, éboueurs, agriculteurs mais aussi tous les services publics si décriés et j'en oublie.......Merci !  Orchidee 27 mars 2020

Confinés et alors !

Avec ma conjointe Thérèse nous avions prévu de logue date de travailler sur les finitions du fIlm Les trente glorieuses. Donc cette période ne nous gêne pas plus que çà. Nous respectons bien sûr le "rester à la maison". On s'est organisé le matin réveil vers 10h déjeuner ensuite une demi heure de vélo d'appartement. Rasage, la douche, et consulter les dernières nouvelles d'Albi. L'après midi est consacré au film. Thérèse s'occupe de récolter les informations importantes de cette période des trente glorieuses alors que personnellement je suis devant la table de montage pour finir toutes les séquences de 13h à 19h. Souvent le soir nous sommes en rapport avec notre famille et nos petits enfants respectifs. Après le dîner soirée Télé avec beaucoup de films excellents à visionner. Il ne faut pas oublier que le cinéma s'apprend en regardant des oeuvres de grands réalisateurs. On échange sur tel ou tel angle de prise de vue etc... Il nous est arrivé de passer une nuit devant d'excellents films (coucher à 6h30) et le lendemain idem.Comme je monte une séquence très longue qui va me prendre au moins une dizaine de jours, il sera temps de procéder à la "post synchro" dès que nous ne serons plus en quarantaine. Bigou 28 mars 2020

Faire évoluer sa pratique sportive dans le cas du confinement

Le confinement modifie ma pratique sportive et mon activité scolaire cependant j'arrive à m'adapter et à trouver des alternatives pour continuer à m'entraîner et à maintenir mon niveau. Je suis témoin comme action de solidarité du travail de ma soeur qui est infirmière dans un hôpital à Lille. En tant que sportive, je rêve que le confinement soit terminé et que je puisse reprendre pleinement mon activité physique. Cependant, ce rêve est secondaire parce que je souhaiterais avant tout que le virus soit vaincu et qu'un vaccin soit rapidement découvert pour éradiquer la maladie. Après le confinement, il va falloir que je retrouve mes marques et il me tarde de retourner sur les stades. lemitre.alexa@gmail.com 30 mars 2020

Confinement covid-19 au 28 mars 2020

Que fais-je pendant cette période ? Comme j'avais le matériel, j'ai repeint des meubles pour leur donner un coup de jeune. Puis, j'ai "fait mon trottoir" et je n'ai vu personne.. heureusement !!!! Ceci en attendant la réfection totale :) :) :). Tonte de la pelouse, comme beaucoup sûrement, lecture, jeu de scrabble en ligne. Voilà mes occupations depuis le début. Hélas !!!!! il y a encore beaucoup beaucoup de choses à faire. Enfin, j'ai malheureusement encore quelques semaines. albigeois42 28 mars 2020

Sept cents millions de confinements. Et moi, et moi, et moi....

Il y a tellement de confinement différents. Selon son habitation (vaste maison de campagne ou studio ?), sa situation familiale (seul se laissant aller à la fameuse «poésie de l’enfermement» ou famille nombreuse en pleine aliénation pour maintenir le cap), présence de jardin, situation financière ou professionnelle précaire, travail incertain, personnalité casanière,.... 

Nous sommes tous dans la même situation mais nos différences sautent aux yeux. Le télétravail, je n’ai jamais aimé. Je fais un métier qui me le permet, c’est même assez répandu. Mais j’ai besoin de séparer vie privée et vie professionnelle. J’apprécie de voir du monde, de croiser les collègues, de parler avec d’autres corps de métier en face à face...

Je suis servie. La première semaine, j’ai eu du mal à travailler. Je fais un métier créatif et trouver l’inspiration a été plus que compliqué. J’ai un proche parent en réanimation, ce qui n’arrange rien aux flots d’informations que l’on reçoit. Tout est directement plus réel, plus impactant. On alterne entre les moments occupés : organisation de la nouvelle vie, taches ménagères, occupation de la petite de 2 ans, télétravail dès que possible et les moments de lucidité où l’on se prend cette réalité de plein fouet.

Les premiers jours de chaos passés, on cherche, on trouve une solution. Le bureau est aménagé (caché, dans un coin de la maison, pour que notre fille ne me voit pas, période de forte dépendance à maman oblige...), des solutions sont trouvées pour les problèmes de connexion et de partage de fichier au travail, l’organisation se trouve dans le couple.

Mon conjoint, matinal, se lève vers 5h30, 6h, il travaille jusqu’au réveil de la petite. Une journée sur 2 je m’en occupe le matin, on travaille tous les deux pendant la sieste, puis il s’en occupe au réveil jusqu’en fin d’après midi, des fois s’il reste de l’énergie, on retravaille le soir et le lendemain on échange.

Ça laisse peu de place aux loisirs, mais ce ne sont pas des vacances. On s’interroge parfois sur l’intérêt de chercher à tout maintenir à la normale, alors que clairement, la situation ne l’est pas. Avec ce système, on parvient tout juste à assurer un 3/4 temps...Malgré tout, ce confinement est une évidence, ne pas mettre un pied dehors pour permettre aux soignants d’absorber le flux de malades, c’est la moindre des choses.

On étouffe les angoisses, liées à l’économie, à l’enfermement, à la santé de nos proches, et on avance. On tente un semblant d’organisation dans notre nouvel univers confiné. Et on attend. Et on soutient. Merci à ceux qui restent en première ligne. Marso 27 mars 2020

Le télétravail c'est la santé !

Voilà, et bien depuis 7 jours, le webmaster de la Ville travaille lui aussi de la maison ! ;) Vous vous direz certainement qu'il est plus simple pour un spécialiste du numérique de rester cloitré chez lui en tant que "bon geek" ,fan des jeux et outils numériques) qu'il doit être mais franchement il est aussi pesant pour un geek de rester chez lui que n'importe quel autre habitant de cette jolie cité et même du monde entier... Toutefois la satisfaction de pouvoir entretenir du lien avec de nombreux Albigeois au travers des plateformes sociales permet de supporter la période de confinement et j'espère que tous les Albigeois ont cette même chance d'entretenir du lien avec le monde extérieur fut-il numérique ou simplement par une fenêtre ou un appel téléphonique. Bon courage à tous ! Prenez soin de vous chères et chers Albigeois. Ville d'Albi 22 mars 2020

Caissières, vous êtes formidables !

Ma caissière m'a émue aux larmes ce matin ... Un beau et grand sourire pour me dire bonjour, un clin d'oeil en me disant qu'elle a de la chance, que les clients n'ont jamais été aussi sympas, qu'après tout ça la fête sera belle et qu'après la tempête vient le beau temps. Elle a redonné des couleurs à cette journée pluvieuse. Ce sera elle mon petit bonheur du jour ! Merci à vous toutes.  Lili d'Albi 27 mars 2020

Profiter des siens

Rester chez soi, une action si simple qui peut sauver des vies... Habituellement casanière, j'aime passer du temps chez moi, avec mes proches ou seule. Mais le temps commence à se faire long malgré des occupations diverses et variées. Il me tarde ce jour où nous pourrons enfin ressortir de chez soi réellement, boire un verre en terrasse, partir en week-end à la mer, retrouver les copines du handball... Néanmoins je mesure la chance que j'ai d'avoir des proches en bonne santé. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Alors on ne le dira jamais assez : Restez chez vous ! Stella 27 mars 2020

Un merveilleux observatoire

Je m'appelle Glenn je gère la boutique FAUVETTE, alimentation bio et restauration autour du marché couvert. A l'heure où il est demandé à chacun de rester chez soi j'ai le devoir et le privilège de pouvoir rester ouvert. Je parle de privilège car mon magasin est un merveilleux observatoire où chacun partage ses craintes, ses angoisses, mais aussi ses réflexions, ses espoirs et ses joies. Et si je parle de privilège c'est que la nature humaine m'offre en ce moment un très beau visage. Là où les albigeois traversent une période de trouble et d’incertitudes, j'entends surtout une volonté de tendre vers une vie centrée sur des valeurs plus humaines, plus écologistes, et moins consuméristes. Pour conjurer la peur, nous nous réfugions dans l'espoir d'un avenir plus beau. Fauvette 31 mars 2020

Les amis, la famille, la vie !

Qu'il va être bon de se retrouver, de se serrer, de s'embrasser et de se dire que l'on s'aime ! Cette période difficile que nous traversons nous ramène dans le même temps à ce qu'il y a d'essentiel dans nos équilibres de vie et que nous malmenons trop souvent faute de temps : nos enfants, conjoint, parents, grand-parents, amis. Albigeois, je vous trouve formidable ! Albi, tes places & ruelles nous manquent mais bientôt nous les envahirons ! Citoyens du monde : Merci pour la créativité dont vous faites preuve au travers de vos vidéos ! qu'il est bon de rire ! Bientôt, nous serons tous réunis !  Rose 25 mars 2020

Solidarité à petite échelle

Il y a près de chez moi un couple de jeunes infirmiers. J'avais dans mon placard 3 vieux masques dans une pochette datant de 20 ans ! Je leur ai proposés avec d'autres masques à pollen aussi vieux. La jeune femme a eu les larmes aux yeux. ça ne protège pas du COVID 19, mais pour les gens qui toussent, pour une raison ou une autre, ça évite de postillonner sur la personne en face ! J'ai aussi pris l'avis d'un ami médecin spécialisé en santé publique qui a travaillé dans les pays où il y avait la fièvre Ebola. Il m'a dit que je pouvais fabriquer des masques en coton, double épaisseur, qui peuvent bouillir, à changer toutes les 4 heures. Les gens peuvent les jeter s'ils le veulent ou les bouillir s'ils en ont la force... On peut tous aider, fabriquer un masque, même sans machine à coudre, même si on est nul en couture, c'est faisable, mal cousu ou bien cousu, il protège votre visage, il y a des modèles tout simple sur YouTube ! En attendant les livraisons, on est utile à quelque chose ! et si vous sortez faire des courses pour vos voisins, ça évite de tousser dans votre coude ! Vous aurez votre masque de 4 heures ! Monique Rosenvaigue 27 mars 2020

Derrière les heures sombres se cachent parfois ...

Je suis mère célibataire qui recherchait une nouvelle rencontre peut être d'un nouvel amour, une nouvelle famille. En janvier commençait pour moi les premiers échanges de correspondance avec un albigeois et aux fils des lettres se tissaient les bribes d'une histoire. Mais, confinement oblige, mon nouvel amoureux est resté chez lui. Alors, depuis, on s'écrit, on s'appelle, on se voit par Skype...On avance pas à pas dans la découverte l'un de l'autre, à distance, tranquillement, avec douceur... Il y a quelque chose de terriblement romantique dans cette situation. Le jour où nous pourrons nous rejoindre sera certainement un moment d'une grande intensité ! Derrière les heures sombres se cachent parfois ... Flora 25 mars 2020

Découvrir le Yoga gratuitement pendant le confinement

Je suis Marion Le Fournier, professeure de Yoga et gérante de L’Alchimie des Corps, Yoga et Bien-être à Albi.

Mon dernier cours collectif de Yoga a eu lieu jeudi 12 mars, dans une atmosphère bien particulière, comme si nous savions, consciemment ou pas, que nous nous apprêtions à entrer dans une période singulière. Je me permets de reprendre ici les mots d’une de mes élèves parce qu’elle a tellement bien su décrire ce que nous avons vécu ce jour-là. "Je n'avais pas encore pris bien conscience de la gravité et de l'ampleur de la propagation de ce virus. Tu as dit en début de cours que nous avions besoin de "décharger" ! Sur le moment, je n'ai pas ressenti cela en moi, je n'avais pas l'impression d'avoir "chargé" tellement de choses... Et puis, lors du souffle (je ne sais pas comment il s'appelle) où on évacue, j'ai senti combien je déchargeais de choses. Je me suis sentie tellement plus légère après... J'ai alors pris conscience de tout ce que j'avais entendu, vécu, ressenti depuis quelques temps et que, oui, j'étais "chargée"... Le Yoga n’est pas un sport, le Yoga est une pratique. Le corps sert de support pour avancer sur nous-même, pour apprendre à gérer nos émotions et vivre mieux jour après jour. Et ce jour-là, nous avions tous besoin de décharger quelque chose pour repartir un peu plus léger. Et puis, l’annonce est tombée : magasins fermés, plus de possibilité d’enseigner.

Le Yoga est un outil précieux pour traverser sereinement des périodes comme celle-ci car il permet de gérer nos émotions, renforcer notre système immunitaire, trouver du confort dans notre corps, se détendre et prendre du recul sur les situations difficiles. Aussi, pendant cette période, je continue à alimenter la chaîne YouTube de L’Alchimie des Corps en vidéos gratuites pour découvrir le Yoga ou approfondir sa pratique. Il y a maintenant plus de 80 cours de Yoga en vidéo de 10 minutes à 1 heure, pour les débutants comme pour les confirmés, accessibles à toute heure du jour ou de la nuit. Il y a des cours de Yin Yoga (yoga doux), Natha Yoga (yoga ancestral), des exercices de respiration et des méditations. Certaines vidéos ont été tournées à l’autre bout du monde, ce qui donne une occasion de s’évader de chez soi le temps d’un cours de Yoga. La dernière vidéo en date ? "Une piqûre de bonne humeur"  pour sortir de la morosité le jour où elle nous envahit ! Alors, peut être que vous profiterez de cette période de confinement pour découvrir ou redécouvrir le Yoga ? Marion Le Fournier 30 mars 2020

https://www.youtube.com/c/LAlchimiedesCorpsNathaYoga https://yoga-reiki.fr/cours-en-ligne https://www.facebook.com/lalchimiedescorps/

Écrire pour passer le temps

La nouvelle du confinement a été un choc, un bouleversement même. Chaque habitude, chaque activité que nous faisons quotidiennement a été remise en question. Les jours se ressemblent et l’envie ne manque pas de retrouver sa vie d’avant. "Que vais-je faire pendant mon confinement ? ", me suis-je alors dis. Et bien j’écris. Chacune de mes passions est devenu l’objet d’un sujet d’écriture. Fan de foot, j’ai créé avec un ami un site, sur lequel nous publions fréquemment des portraits de joueurs par exemple. Et puis, en tant qu’apprenti journaliste, c’est aussi un bon moyen pour moi de ne pas perdre la main. Ecrire. C’est un exercice intéressant auquel on prête facilement plusieurs heures dans une journée. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai été sensible à cette idée de pouvoir témoigner. Sans juger, nous pouvons partager, échanger nos nouvelles habitudes. Je crois qu’il est bon de rester solidaires en cette période de confinement, et témoigner est un bon moyen de se rappeler, ainsi qu’aux autres albigeois, que nous ne sommes pas seuls. Jules Arguel 31 mars 2020

Garder le rythme

Voila bientôt 10 jours que nous sommes confinés à la maison. Au delà du geste qui sauve et pour aider autant que possible les soignants qui travaillent d'arrache pied pour guérir les plus vulnérables d'entre nous, rester chez soi peut se révéler être une occasion de prendre plus le temps d'un quotidien qui tend à défiler à toute vitesse. J'ai la chance de pouvoir continuer à travailler en télé travail, et pour cela je m'efforce de garder un rythme très structuré, avec réveil le matin, séance de méditation journalière et aussi 3 séances de sports dans la semaine. Il est facile de trouver des séances sympa sur les plateforme de streaming. Enfin, le soir je prends des nouvelles de mes proches par appel vidéo, ça ne remplace pas la présence mais cela fait quand même beaucoup de bien. J'ai pris le parti de rester le plus zen possible dans cette période très difficile et surtout je ne sors qu'une à deux fois par semaine, c'est très important de rester chez soi ! Léonie 27 mars 2020

Ma petite contribution...

Je vous envoie ma contribution pour soutenir notre belle ville et apporter mon soutien au confinement avec un seul message : celui de rester chez nous. J’ai réalisé un sablé géant de 30 cm que j’aurais adoré partager avec les équipes soignantes de notre ville. Il est décoré avec de la pâte de chocolat et pâte à sucre, le parquet représentant la maison, le cœur : l’amour du foyer et les lettres en laine, les activités que l’on peut réaliser chez soi. Tout est mangeable bien sûr. Plein de courage à tous et surtout prenez soin de vous et de vos proches. Estelle Journou 30 mars 2020

Confinement et scolarité

J'aide des petits-enfants sur le plan scolaire CE1/CM1 en français pour les acquisitions des bases grammaticales ( conjugaisons-nature et fonction des mots...) et des programmes d'histoire et géographie. J'aide un de mes petit-fils en terminale pour les DST de philo et d'histoire-géo sur Skype ou Zoom. Michel Demartini 30 mars 2020

Albi Judo Club - confinement oui mais pas arrêt de l'activité physique

Suite au discours du Président de la République du 12 mars 2020 et en application des directives de la Fédération Française de Judo (FFJDA), l'association Albi Judo Club a cessée le 13 mars 2020 toute ses activités afin de protéger ses membres et réduire la dissémination du COVID -19. À la suite des dernières mesures gouvernementales visant à limiter la propagation du virus, nous sommes confinés pour notre bien et celui des autres. Cette période particulière permet de mettre en avant et en œuvre les principes fondamentaux du Judo notamment adaptation "Ju", entraide et prospérité mutuelle "Jita Yuwa Kyoei". En effet, suite au confinement, Stéphane Bega (président de l'association Albi Judo Club et membre de l'équipe de France de judo Kata avec Grégory Marques) propose aux adhérents du club des séances de sport à distance 1 jour sur 2, plus des séances spécifiques pour les compétiteurs en vu de la préparation aux futures compétitions afin de palier à l'arrêt des cours de Judo. Pour cela, rien de compliqué : connectez vous à une application de visioconférence avec votre téléphone portable ou votre ordinateur, rejoignez en ligne une bande de copains (pour nous habituellement partenaires d'entraînement sur les tatamis), prenez une double dose de motivation et c'est parti pour une séance d'environ 1h30 avec au menu : échauffement, cardio, renforcement musculaire, gainage et étirements. Ces séances permettent de garder la forme, de se retrouver de plus en plus nombreux par écrans interposés (une vingtaine d'adhérents albigeois ainsi que d'anciens membres actuellement à Toulouse ou Lyon pour les études ou le travail) et de s'évader temporairement de ce confinement bien nécessaire. Bon courage à tous, prenez soin de vous et de vos proches. ALBI JUDO CLUB 26 mars 2020

Albi Judo Club  http://albijudo.e-monsite.com/

Retour aux choses simples, les "petits plaisirs"

Je suis moi aussi touché indirectement par cette crise, mon établissement scolaire a fermé, mon anniversaire s'est déroulé pendant le confinement mais je suis entouré de ma famille. Soyons clairs, nous avons aujourd'hui plus de devoirs que de droits. Pour autant, les vies trépidantes s'étant soudainement arrêtées, les bouchons albigeois aussi et toute la nation étant suspendue aux lèvres d'une seule personne, nous avons pu nous reconnecter aux choses simples, à l'idée même de "petit plaisir", en tout cas c'est mon ressenti. Le ciel est le théâtre le plus extravagant et les oiseaux les acteurs les plus remarquables. Je dois travailler à distance, comme des millions d'adolescents et parler avec mes amis seulement par messages. Personnellement, je trouve ce confinement long, très long, pesant mais il me permet de prendre le temps. Avant les annonces faites par le Président de la République, j'étais en train de monter une exposition d'art contemporain sur la Vanité dans l'Art, ce sujet a pris pour moi tout son sens. Cette exposition se voit brutalement relayée au second-plan ou au dernier, les besoins, le sens des priorités et les envies ayant changés avec une vitesse folle. Cette crise m'apprend à profiter de chaque instant car ils sont tous importants. Elle m'apprend aussi qu'il faut que l'on prenne le temps de regarder ce qui nous entoure car les choses peuvent disparaître de notre vue et de nos esprits à tout instant. N'oubliez pas de prendre soin de vous et de vos familles. Matis Leggiadro  25 mars 2020

No consommation, sobriété impose

La planète se repose. Les humains se posent de vraies questions. Les enfants sont épargnés. Merci COVID19 pour cette pose qui impose cette dictature sanitaire. Tuberculose grippe asiatique...... ???? Francoise Bossu 27 mars 2020

Assurer le suivi des étudiants

Vider les amphis et remplacer l'enseignement par des cours dématérialisés, des vidéo-conférences, des cours en ligne, des lectures, des échanges mails... C'est le quotidien des enseignants de la fac d'Albi ces jours-ci, et de ses étudiants. La technologie nous permet heureusement d'avoir des solutions face à cette crise sans précédent. Mais la technique ne remplace pas l'humain : le plus difficile est de ne pas perdre d'étudiants en route, de ne pas les laisser seuls face aux difficultés liées au confinement mais aussi à des situations personnelles. Et maintenir le lien pour qu'ils réussissent leur année. Même si toutes les solutions disponibles sont proposées, et que tout le monde y met beaucoup de belle volonté, je suis certain que nous serons tous très heureux de nous revoir d'ici quelques semaines, dans une salle de classe, pour interagir, pour retrouver le contact par delà les écrans. Champo 30 mars 2020

Mon métier, aider les personnes âgées

Je m’appelle Nicolas, albigeois de 25 ans, je travaille au CCAS de la ville et plus précisément au portage des repas à domicile. A l'aide de ces quelques lignes, je vais vous présenter le service dans lequel j'exerce. Il s'agit du portage de repas quotidien aux domiciles des personnes âgées. En plus de répondre aux besoins essentiels de nos ainés, cela permet de maintenir le lien social avec les plus isolés.Les équipes du CCAS se démènent afin d'apporter des solutions adaptées aux aînés ainsi qu'aux albigeois les plus démunis.Cet engagement solidaire, qui est le nôtre, est encore plus important durant la période de crise sanitaire que nous traversons. Si vous connaissez des aînés ( parents, voisins..) qui ont des difficultés à aller faire leurs courses de manière autonome, n'hésitez pas à leur communiquer le numéro du CCAS ( 05 63 49 12 17) afin de pouvoir mettre en place la livraison d'un repas varié et équilibré. En espérant que mon témoignage vous a été utile. Restez chez vous ! Nicolas 31 mars 2020

Le souci des autres

Enseignant-chercheur en histoire, j’ai la chance d’avoir ce semestre un service d’enseignement allégé et de pouvoir poursuivre l’essentiel de mes recherches à domicile : je passe donc une partie de mes journées plongé dans des livres et des reproductions de vieux documents, à écrire des articles et à prendre des notes pour de futurs projets. A priori "business as usual", donc, et Facebook regorge de ces mêmes qui décrivent ma petite corporation de travailleurs troglodytes comme les grands bénéficiaires d’un confinement auquel nous nous astreignons d’ordinaire si volontiers.

Sauf que cette fois, le cœur n’y est pas vraiment et que les conditions sont pour le moins bouleversées, voire bouleversantes : outre la nécessité de s’occuper des enfants et de vaquer aux occupations domestiques, il y a ce souci permanent que je me fais pour les autres, pour mes proches et surtout pour mes étudiants. Je sais qu’eux ne vivent pas toujours bien un enfermement qui les a conduit soit à se replier chez leurs parents, soit à se claquemurer dans leur appartement. Alors je prends de leurs nouvelles par mail et sur les réseaux sociaux, j’essaie de leur remonter le moral et de leur proposer de réfléchir ensemble à ce qui se passe.

La semaine prochaine, j’inaugurerai avec une douzaine d’entre eux un séminaire informel (entièrement en ligne bien sûr !) consacré à "faire de l’histoire en temps de crise" : nous y parlerons de la manière dont notre passé éclaire notre présent (car oui, les épidémies aussi ont une histoire !), de notre rôle dans le débat public (auprès de nos amis, de nos proches, de nos familles, etc.) et de ces nouveaux modes de "faire société" que l’urgence sanitaire a fait apparaître (notamment l’impression paradoxale que le confinement aiguise notre sentiment d’appartenance à une communauté plus grande – la ville, le pays, le monde). Cela semble sans doute dérisoire, mais c’est ma petite contribution à une situation dans laquelle chacun.e ne peut faire que ce qu’il/elle peut, avec ce qu’il/elle a. Reste un désir plus citoyen : que ce moment ne soit pas celui d’un découragement individuel, mais d’une prise de conscience collective. J’admire par exemple la créativité qui transpire d’un certain nombre d’initiatives prises par des groupes de personnes ou des collectivités aux quatre coins de la France, notamment pour soutenir certains secteurs professionnels particulièrement fragilisées par la situation actuelle. Je pense par exemple aux formes de mutualisation des commandes et des distributions qui, des maraîchers aux libraires, permettent de maintenir le contact avec celles et ceux qui nous procurent les meilleures nourritures du corps et de l’esprit. Et puis je pense bien sûr à toutes celles et ceux qui, dans la tourmente, soignent, aident, assistent et accompagnent : à tous ceux-là, nous devons plus que notre infinie gratitude.  Nadir 27 mars 2020

Du Maroc

Bonjour, Je ne suis pas à Albi, j’habite au Maroc, à Marrakech.  Je suis loin de ma famille.En confinement comme eux, je m’inquiète particulièrement pour ma grand mère, résidente de l’EPHAD les jardins d’Escudié. La direction a mis en place une visioconférence qui a permis à tout le monde de se réunir pour un moment en famille. Je tiens à remercier l’équipe de l’EPHAD pour cette initiative qui à fait beaucoup de bien à ma grand mère et à nous tous. 
Merci ! KOULCHI SFX, Sculpture, Model making, Set design, and more Marrakech

Lore Camillo Les Poteries d'Albi maman d'une grande fille de 19 ans qui étudie à la fac de Champollion

Depuis le mardi 17 mars nous avons dû fermer les portes de nos ateliers pour cause de confinement pour nous protéger du Covid19 mais aussi car nos clients étaient fermés. Ce confinement change nos vies à tous, sans aucun doute. Nous vivons quelque chose d’inédit et qui peut être anxiogène car nous plongeons dans l'inconnu. Ce virus nous ne le connaissons pas, et nous avons peur pour nos familles et nos proches. Albigeois nous aimons sortir, être proches des autres physiquement, nous taper sur l'épaule, etc etc. Actuellement nous devons respecter une certaine distance et plus nous le respecterons et plus vite nous pourrons revivre ensemble.

Mes 10 premiers jours de confinement

Les 1ers jours ont été très difficiles pour moi, car ma vie est tournée vers le travail. Je me suis retrouvée à la maison et j'ai du réfléchir à "comment occuper mon temps". J'ai commencé à repenser mon alimentation, nos menus, en recherchant des maraichers, des producteurs locaux, et j'ai trouvé des petites entreprises qui vous livrent à la maison 100% de produits de qualités. Je cuisine en fonction de ce que j'ai dans la panier et ça c'est chouette je trouve. Cuisiner m'apaise. Je séquence mes journées, comme une journée normale, entre séance de gym, petite balade seule autour de la maison (en respectant le temps et la distance de 1 km), j'ai pu me faire livrer des fleurs (voir avec nos horticulteurs Albigeois) et je plante 3 fleurs par jour pour faire durer le plaisir, jardiner fait un bien fou (même en appartement, sur un balcon, une terrasse, un plan de travail). A certains moments on peut ressentir de la peur ou des angoisses, alors je médite et je fais de la sophrologie (il y a des super applis avec une écrivain Albigeoise Joelle Maurel par exemple qui offre des séances sur sa chaine You Tube), j'ai commencé un "Journal de confinement" où j'écris mes journées, cela me permet de voir que j'avance et que mes journées restent productives. Je lis, j'écoute des potcasts sur des sujets qui m'inspirent, ainsi que de la musique. Et puis j’appelle un ami chaque jour, chose que je ne fais jamais en temps normal par manque de temps, nous faisons aussi des visios avec les membres de ma famille...quant je suis en panne d'inspiration, je nettoie et je range une pièce de la maison, car cela calme l'esprit. En quoi ce confinement a-t'il changé ma vie ? Il m'a obligé à m'arrêter de travailler pour la 1ere fois de ma vie en 23 ans. Cela fait peur au début, nous sommes je crois dans le dénie, on ne comprends pas ce qui nous arrive. On écoute les nouvelles et on angoisse devant les images et les chiffres croissants du monde entier. Nous devons rapprendre à vivre ensemble 24h sur 24H, reprendre l'habitude de prendre nos repas ensemble, sans la TV pour discuter, faire des jeux ensemble. De quoi je rêve ? Que nous nous en sortions tous, qu'un jour le Président de la République nous dise "Levée du confinement" et que nous puissions reprendre notre vie là où nous l'avions laissé, peut être avec des changements d'habitudes profondes. Et qu'au redémarrage nous soyons tous solidaires pour faire repartir notre économie et nos entreprises locales. Que nous ayons perdu le moins de personnes possibles. Je voudrai dire à nos jeunes, comme ma fille, que ce qui nous arrive va très certainement changer les choses, que nous ne vivrons plus de la même manière. Que nous prendrons conscience de notre fragilité et de l'importance de nous protéger et de prendre soin des uns des autres, de l'importance aussi de rapporter des fabrications essentielles à notre pays sur notre territoire afin que nous soyons moins dépendants des autres pays que ce soit pour notre santé ou notre alimentation. Mais que dans cette épreuve il faut que nous soyons tous conscients de la chance que nous avons de vivre en France, car nous avons un système de santé qui nous protège, nous prend en charge, mieux que chez nos voisins Italiens et Espagnols par exemple, où j'ai de la famille, et où ils sont encore plus inquiets que nous. Mais que nous devons rester positifs et avoir confiance en l'avenir, car les choses souvent n'arrivent pas par hasard, elles sont un sens. J'ai une amie qui fait les maraudes par exemple, j'ai été très touché aussi d'apprendre que chaque membre de la mairie appelait chaque jour un certains nombre de personnes âgées, pour s'assurer qu'elles allaient bien et qu'il ne leur manquait rien. Chacun d'entre nous, si nous avons des personnes âgées autour de nous, appelons les pour rompre leur solitude et pour prendre de leur nouvelle, leur laisser sur le perron de la maison quelques courses dont elles auraient besoin. De mon côté j’appelle mes salariés, j'ai crée des groupes whatsapp avec l'équipe de mes ateliers mais aussi avec mes commerciaux qui sont au 4 coins de la France, seuls. Ainsi je leur donne des nouvelles les uns des autres, je leur envoie des choses rigolotes pour sourire un peu et je leur parle de notre avenir Ensemble. Garder le lien, c'est Essentiel à mes yeux. Je m'occupe de certains pour leur indemnités journalières avec leur médecin, la sécurité sociale, carte de séjour...donner des pains de terres à certains pour qu'ils puissent s'occuper, donner les combinaisons de protections que nous avions à un organisme d'accueil d'adulte en situation de handicap. Pour moi le plus important est qu'il ne s’inquiètent pas des soucis d'argent, qui rajouterait une angoisse à celle du Coronavirus. Deux de mes salariés d’origine Syrienne et Tchetchene...restent solidaires ensembles. Même si nous sommes en distanciation gardons le lien téléphonant, faisant des visios, etc etc La levée du confinement. Je ne l'imagine pas, je l'espère le plus simple possible, dans le calme et l'ordre. Je nous souhaite à toutes et à tous, une belle reprise. Que tout le monde privilégie la consommation locale et Française afin que nous mettions toutes nos chances de faire redémarrer notre économie ensemble. Que nous profitions de notre chez nous pour jardiner, organiser nos vacances en France, favoriser les circuits courts chez nos producteurs locaux par exemple et chez nos artisans et commerçants.