Le quartier de La Renaudié – La Viscose

Le quartier de La Renaudié – La Viscose est délimité à l’ouest par la RN 88, au nord par le Tarn et la plaine du Gô, à l’est par le ruisseau de la Renaudié, et au sud par la route de Millau.
Le quartier de La Renaudié – La Viscose

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Le mot de la Renaudié apparaît dans les textes au XIVe siècle. Il est probable qu'il s'agisse d'une dénomination occitane en référence au propriétaire des lieux, qui signifierait « domaine de Renaud ».

Aux époques médiévale et Renaissance, le secteur situé en dehors de la cité et de ses faubourgs possède une vocation agricole exclusive : on y cultive blé, maïs, seigle, millet, lin, chanvre, vigne, pastel. En 1809, les parcelles agricoles sont traversées par deux chemins principaux correspondant à l'avenue de Saint-Juéry et à la route de Millau.

Ces voies permettent de relier Albi aux communes environnantes vers l'est. L'urbanisation quant à elle se limite à quelques corps de fermes disséminés.

A l'époque de l'industrialisation, la construction d'une voie ferrée (1899) dévolue au transport des marchandises et reliant l’usine métallurgique du Saut-du-Tarn à l'ancienne place du Manège d'Albi (place Jean-Jaurès) vient traverser le secteur. Le quartier s'industrialise aussi quelques années plus tard, en 1923 lorsque la société italienne du Comptoir des Textiles Artificiels, plus couramment appelée la Viscose, s’implante dans le quartier.

Cette nouvelle industrie produit « la rayonne », soie artificielle fabriquée à partir de pâte de bois importée.

En 1926, l'usine emploie plus de 1000 ouvriers, dont de nombreuses familles italiennes, qui fuient le régime fasciste.

Deux cités sont construites pour les loger : la cité Saint-Antoine (1923) et celle des Planques (1928), faisant de la Viscose l'une des 3 sociétés industrielles albigeoises qui construiront des cités ouvrières (Société des Mines et Société des Chaux et Ciments).

Ce groupement d'habitat devient un véritable quartier qui va se souder à la ville et contribuer à son extension vers l'est.

En 1939, un camp militaire est construit sur le site Saint-Antoine. Jusqu'en 1945, il verra notamment défiler prisonniers allemands ou opposants au régime de Vichy, avant d'être progressivement démoli et remplacé par le groupe scolaire de la Viscose, le centre de formation pour adultes (A.F.P.A.) et le lotissement H.L.M. des rues des frères Lumière.

En 1974, c'est un établissement emblématique du patrimoine industriel d'Albi qui s'implante dans le paysage du quartier : la Verrerie Ouvrière Albigeoise (V.O.A).

L’urbanisation se poursuit de 1951 à 1957 notamment avec des constructions rues du 15e Régiment d’Infanterie, Ronsart et Chardonneret.

À compter de 1968, les lotissements se multiplient rues Plantevin, Vasseur, Allègre, Bouissières. Parallèlement, de 1933 à 1960, l'histoire du quartier est rythmée par l'organisation d'une formidable course automobile sur la route départementale (RD 100) entre Albi et Saint-Juéry, dont le renom attire en nombre les populations environnantes, comme de grands noms de la course tels Juan-Manuel Fangio ou Georges Monneret.

En 1974, c'est un établissement emblématique du patrimoine industriel d'Albi qui s'implante dans le paysage du quartier : la Verrerie Ouvrière Albigeoise (V.O.A.), quitte son lieu de création avenue Dembourg, pour s'agrandir et se moderniser sur la zone industrielle d’Albi-Saint-Juéry créée au début des années 1970 au sud du quartier. Outre la V.O.A., cette zone accueille des activités industrielles et commerciales.

En 1985, la ville d’Albi lance une importante opération d’aménagement de l’habitat sur la Z.A.C. de la Renaudié. Cette opération se développe autour de l’avenue de Gérone, sur les terrains compris entre la route de Saint-Juéry et la rue des Aubépines. Parallèlement, le Clos de la Renaudié est aménagé.

Ainsi, le quartier qui, jusqu’au début du XXe siècle n’était qu’une vaste campagne, s'inscrit aujourd'hui dans la troisième couronne d'Albi qui correspond à l'urbanisation la plus récente, et s’étend vers l'est au point de rejoindre les limites de la commune de Saint-Juéry.

Le patrimoine du quartier

  • Cristal Europium, par Jean Suzanne, 1995 (rond-point de l'Europe) : Sculpture monumentale en acier inoxydable qui symbolise la construction de l’Europe par étapes successives.
  • Orphée, par Marie Madeleine Gautier (mail de la Renaudié) : Sculpture de bronze représentant un personnage nu assis replié sur lui-même. Acquise par la ville en 2002, dans le cadre de l’exposition « l’Art est dans la rue ».
  • L’arbre blanc (route de Millau) : Sculpture monumentale en acier blanc, réalisée par Georges Vergnes et Maurice Roger en 1998, commandée aux « Amis des Arts » par la ville et la C.C.I.
  • Jean Jaurès, par Paul Ducuing, 1923 (site de la V.O.A.) : Monument de bronze (statue et trois bas reliefs) commandé par la V.O.A. et exposé devant le Panthéon en 1924 lors du transfert des cendres de Jaurès. Cachée par les verriers pendant la seconde guerre mondiale, l’oeuvre est installée en 1974 sur son site actuel.

 

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