Les Journées européennes du patrimoine 2022

La 39e édition des Journées européennes du patrimoine se déroulera les 17 et 18 septembre 2022.
Les Journées européennes du patrimoine 2022

À la découverte de notre patrimoine

Cette édition est placée sous la thématique du « Patrimoine durable ». Celle-ci invite à repenser le rôle du patrimoine, sa gestion et sa durabilité en cette période où nos sociétés sont confrontées à de multiples défis écologiques, climatiques, économiques, sociaux ou politiques.

Programmation des 17 et 18 septembre à Albi

Pré-inscription en ligne

Certaines animations proposées par la Ville d’Albi nécessitent une pré-inscription en ligne:

  • Visite de la fonderie Gillet - COMPLET
  • Chasse au trésor dans le patrimoine - PRÉ-INSCRIPTION FERMÉE
  • Concours de peinture dans la rue “Réinterpréter de manière contemporaine une œuvre de Henri de Toulouse-Lautrec sur un support en carton recyclé” PRÉ-INSCRIPTION FERMÉE

Carte interactive des activités

Espace numérique du 12 au 18 septembre

Ces 39e Journées Européennes du Patrimoine se déploient aussi sur internet dans un espace numérique dédié:

  • Visites virtuelle de la crypte de la collégiale Saint-Salvi (non ouverte au public) et ses vestiges de polychromies médiévales (360°) ;
  • Présentation du plafond peint du bureau du maire (présentation des animaux identifiés avec la Ligue pour la protection des oiseaux) ;
  • Archives audiovisuelles de l'INA - reportages télévisés des années 60 issus des fonds de l'INA : fonderie Gillet, le centenaire de la naissance d'Henri de Toulouse-Lautrec et les anciennes prisons des Cordeliers avant leur démolition ;
  • Documentaire de reconstitution de l'histoire du musée Toulouse-Lautrec (extrait du film Les années folles à Albi réalisé par l'association Travelling 81).

Voir l'espace numérique

Focus sur trois sites méconnus à découvrir

L'ancienne usine à gaz

Ancienne demeure du directeur de l'usine à gaz Avant l’ère de la fée électricité, c’est le gaz qui était employé pour l’éclairage des villes. En 1851, la Ville d’Albi fait ainsi construire une usine de production près des anciens abattoirs (actuelle École européenne de l’art et des matières). À l’époque, le gaz est fabriqué à partir de la houille dont dispose la ville en quantité importante grâce aux mines de Carmaux toutes proches. Assez rapidement, la compagnie de l’Union de gaz qui gère l’usine envisage son déplacement dans le quartier de la Madeleine, notamment pour des raisons techniques et la proximité avec le chemin de fer Albi-Carmaux.

C’est chose faite en 1865. L’usine comprend au plus fort de son activité plusieurs bâtiments, des hangars à charbon, des ateliers, deux cheminées et trois gazomètres (réservoirs de gaz). Il y a même une écurie pour les chevaux employés pour le transport du charbon. On trouve également le logement du contremaître et la maison du directeur de l’usine, toujours existante, que les riverains baptisent le « château ». Le gaz produit alimente l’éclairage public, mais aussi des bâtiments municipaux et privés.

Avec l’avènement de l’électricité au début du XXe siècle, l’éclairage au gaz devient obsolète. Pour autant, le gaz a encore de l’avenir en matière de chauffage et de cuisson. Il continue à être produit sur place jusqu’au milieu des années cinquante avant d’être acheminé à partir de 1974 à partir du site d’extraction de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques. Le site n’est alors plus utilisé que pour abriter les gazomètres, puis à partir des années soixante, une sphère de stockage de 8 000 m³ et des cuves. Celles-ci seront démontées dans les années 90.

Dans le cadre des Journées du patrimoine, l’accès au jardin de l’ancienne maison du directeur permettra d’avoir un aperçu d’une partie du site et de découvrir son histoire à travers une exposition. Des ateliers de sensibilisation à la collecte et au tri des déchets (expérience en réalité virtuelle) seront également proposés par la Communauté d’agglomération de l’Albigeois et GRDF avec un focus sur les techniques de biométhanisation, qui permet de produire du gaz de manière plus respectueuse de l’environnement.

Visites et animations gratuites le dimanche de 9h à 12h et de 13h à 18h

L'archevêché ouvre ses portes

Quel est le point commun entre le palais de la Berbie et l’imposant bâtiment situé au 16, rue de la République ? Il s’agit de l’ancien et du nouvel archevêché d’Albi qui sera ouvert exceptionnellement pour les Journées du patrimoine.

Si l’on connaît bien l’ancienne résidence des évêques, qui abrite depuis 1922 le musée Toulouse-Lautrec, l’actuelle a rarement ouvert ses portes au public.
Ce sera chose faite cette année alors que le bâtiment fait l’objet d’importants travaux de rénovation et de restructuration. À l’origine, il avait été construit pour accueillir un couvent de religieuses enseignantes. Le monastère Notre-Dame est en effet fondé en 1827 et comprend un orphelinat et deux pensionnats de jeunes filles.

On y trouve des salles de classe, des dortoirs et des réfectoires et une magnifique chapelle construite au milieu du XIXe siècle. En 1904, l’enseignement accordé aux religieux est interdit ; le monastère est alors vendu et accueille l’année suivante le nouvel archevêché. La loi de séparation de l’Église et de l’État contraint en effet l’évêque à quitter le palais de la Berbie. Au même moment, le Grand Séminaire qui formait les futurs prêtres dans l’actuel lycée Rascol est également transféré dans le nouvel archevêché. Après des travaux de restructuration, l’évêque, ses collaborateurs et les séminaristes s’installent dans les locaux.

À partir de 1967, ces derniers seront formés à Toulouse en raison de la raréfaction des vocations. Le Grand Séminaire ferme alors ses portes et le foyer Saint-Amarand prend le relais avec la location de chambres. Le chantier de rénovation actuellement en cours prévoit la création d’un foyer pour étudiants et de nouveaux locaux pour les archives diocésaines où sera installé du mobilier provenant du palais de la Berbie. Certains éléments du patrimoine comme la rotonde (chapelle des sœurs) sont également en cours de restauration.

Des objets d’époque exposés

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le public pourra se promener dans le magnifique parc arboré aménagé à l’arrière du bâtiment et découvrir une exposition retraçant l’histoire du lieu des origines à nos jours.

L’archiviste du diocèse, Cédric Trouche, a réalisé pour cela un travail remarquable sur le sujet. Des plans montrant l’évolution du site, d’anciennes photos permettent de mieux appréhender les lieux illustrent la dizaine de panneaux sur l’histoire des lieux. La chambre d’un séminariste au milieu du XXe siècle a même été reconstituée pour l’occasion avec du mobilier retrouvé dans les combles. « L’idée à travers cette exposition est de montrer la vie quotidienne de l’évêché », indique Cédric Trouche. Le visiteur ne manquera pas ainsi de voir le tableau d’appel des domestiques qui permettait à l’évêque de signaler au personnel de la maison.

Visites de 10h à 12h le samedi et de 14h à 18h les deux jours.

Chambre d'un séminariste reconstituée
La chambre d'un séminariste reconstituée

Les plus anciennes peintures du palais de la Berbie

Si la chapelle Notre-Dame située au premier étage du palais de la Berbie avait déjà fait l’objet de visites guidées exceptionnelles, le musée Toulouse-Lautrec profite des journées du patrimoine pour inviter le public amateur de lieux insolites et méconnus à découvrir la sacristie située juste derrière. L’endroit n’est pas bien large, mais contient un véritable trésor sur ses murs.

On y trouve en effet les plus anciennes peintures murales du palais de la Berbie ! Celles-ci représentent un décor de vigne avec un bestiaire composé principalement d'oiseaux, mais aussi d'un lièvre, d'une hermine et... d'une tortue ! Ce décor remarquable donne une image de ce que devait être le cadre médiéval du palais.

Au cours de la visite, il sera bien évidemment possible d’admirer la chapelle. À l'origine salle de réception du château construite par l'évêque Durand de Beaucaire (1228-1254), elle fut réaménagée en chapelle de l'évêché à la fin du XIIIe siècle. On doit sa décoration actuelle à l'archevêque Hyacinthe Serroni (1678-1687) et à son successeur Charles Legoux de la Berchère (1687-1703).

Visites guidées samedi 10h30, 15h et 16h.
Nombre de places limité.
Sur inscription :  05 63 49 48 95 ou servicedespublics@museetoulouselautrec.com

Magnifiques peintures murales
Outre ses pavements du XIIIe siècle, le palais de la Berbie possède également de magnifiques peintures murales.

 

Le patrimoine albigeois en chiffres

1000 œuvres de Toulouse-Lautrec au musée d'Albi

498 217 € investis en 2021 dans les travaux de restauration et de valorisation du patrimoine albigeois

19,47 HA : superficie du périmètre de la cité épiscopale inscrite sur la liste du patrimoine mondial

8 monuments classés aux monuments historiques

23 sites ouverts à la visite dans le cadre des Journées européenne du patrimoine 2022

1 338 931 € investis pour les travaux de restauration de la collégiale Saint-Salvi de 2012 à 2022

87 façades restaurées en site patrimonial remarquable depuis la mise en place du programme de subvention

74 131 documents dans les fonds patrimoniaux de la Ville conservés à la médiathèque Pierre-Amalric

Publié le 6 septembre 2022