Michel Teillol, retraité albigeois engagé

Michel Teillol

Michel Teillol

© Tchiz

Nom
Teillol
Prénom
Michel

Convaincu par l’importance de l’engagement associatif, social et politique dans le dynamisme d’une ville, Michel Teillol a toujours défendu ses convictions et ses valeurs citoyennes.

 

Michel Teillol a beau être à la retraite, il n’est pas de ceux qui s’ennuient. Cet hyperactif a fait le compte : il est impliqué dans huit associations albigeoises, rien que ça. La dernière en date est la bien nommée Équipage de Lapérouse, qui participe activement à valoriser l’aventure menée au XVIIIe siècle par le navigateur albigeois. Certes, Michel Teillol reconnaît ne pas avoir le pied marin. Pour l’anecdote, il a pourtant été le premier « matelot » à la caserne Teyssier fin des années 70 lors de son service militaire ! « La marine nationale voulait installer un bureau à Albi et cherchait quelqu’un. J’ai saisi l’opportunité. »

 

« Multi casquettes », Michel Teillol passe avec agilité d’un dossier à l’autre. Celui qui l’occupe actuellement pèse tout de même sept millions d’euros.

Comme président de l'association Habitat des Jeunes en Albigeois (HAJA), il suit en effet de près la restructuration du Foyer Jeunes Travailleurs situé rue Croix Verte et la construction de treize nouveaux logements rue Jules Rolland grâce à la mise à disposition d’un terrain par la Ville d'Albi.

« Une grosse opération », reconnaît l’Albigeois. Le projet porte sur 66 logements au total dont 53 logements à reconstruire rue Croix Verte. Les travaux s’apprêtent à démarrer pour une livraison en partie en 2023, le reste en 2024. Michel Teillol est un homme pragmatique et n’est pas du genre à reculer devant les difficultés. Il n’hésite pas à reprendre d’ailleurs les propos du philosophe Alain sur le bonheur : « Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. » Tout un art de vivre.

 

Le « Ministre »

Rendre service, aller vers les autres, partager son expérience et ses valeurs : Michel Teillol, avec discrétion, a toujours eu la volonté de s’impliquer dans la vie locale, regrettant parfois l’individualisme ambiant et certaines dérives du pouvoir. « Je suis profondément attaché à ma ville et à mon quartier où j’ai vécu. Albi a une âme cathare, j’aime ça ! » Très jeune, Michel Teillol s’intéresse à la politique.

« À dix ans, j’achetais le Monde ; j’aimais être informé de ce qui se passait. Ma mère m'appelait « le ministre » parce que je recevais beaucoup de courrier des ministères à qui j’écrivais pour réclamer leur bulletin d'information. »

À l’âge de quatorze ans, il assiste par curiosité à un conseil municipal. « Je voulais voir comment cela se passait. Je me suis dit ce jour-là : un jour, j’y serai ! » Les années suivantes le conforteront dans cette envie de se mettre au service de la société et de défendre les valeurs de la République.

 

Engagé pour sa ville

Dans les années 70, il s’engage avec passion dans diverses campagnes électorales : municipales, présidentielles… Employé à Inforsud à partir de 1982, cet ancien élève de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) retrouve sa ville natale et mobilise la jeunesse albigeoise autour de son candidat. De 1983 à 1989, il est conseiller municipal ; en 1986, il est également assistant parlementaire. À la même période, on le retrouve investi dans le milieu associatif, notamment comme président de l’US Albi et de l’Amicale du lycée Rascol. Après un passage par une entreprise de transport internationale, il rentre à la CCI d’Ariège en 1994. Il est alors en charge de la restructuration du pôle formation et de la création d’un CFA. « Une belle expérience enrichissante humainement, où j’ai pu tester l’adage : il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ! » Il vit alors à Toulouse, mais garde un pied dans le Tarn, sa terre natale où sa famille est présente depuis au moins le début du XVIIIe siècle d’après les recherches généalogiques que son frère a faites.

 

Michel Teillol revient à Albi à la retraite après vingt ans à cheval entre Toulouse et Foix. « J’ai repris la maison familiale, où j’ai plaisir à jardiner, cuisiner et bricoler…» Le quartier de la Madeleine, la Petite Espagne comme on l’appelait, est pour lui empreint de souvenirs. Actif dans le comité de quartier, il a apporté quelques photos de famille témoignant d’une époque révolue dans le cadre de la réalisation du livre sur l’histoire du quartier.

 

Un souvenir :
Jeunes, nous allions faire du « vélo cross » à Pratgraussals (dénommé alors le Sablas à cause des gravières) ou à Cantepau qui était une plaine maraîchère. Un plaisir simple.

Une rencontre :
Par un concours de circonstances j'ai été amené à faire le service militaire dans la Marine nationale à la caserne Teyssier. Face au bureau, se trouvait l'Armée de Terre. À l'occasion d'un petit goûter que j'avais organisé, j'ai rencontré une dame personnel civil qui m'a proposé de donner des cours de math à ses fils. Ces deux derniers sont devenus de bons amis, en particulier Alexandre Fabre qui est mon chirurgien-dentiste (son papa est ancien capitaine de l'équipe de France de XIII !)

Un projet :
Pouvoir continuer à œuvrer dans la vie publique et associative pour rendre les valeurs qui m'ont été données par mes parents, mes formations, mes activités. Et, en particulier pour HAJA, aboutir dans le projet immobilier que nous engageons afin d'apporter une solution d'hébergement social de qualité à des jeunes en plein centre-ville.

■ AM255 - NOVEMBRE 2022