Conférence « Cancers féminins : dépistage et sensibilisation »

Les conférences Santé reprennent cet automne avec une première rencontre le 19 octobre 2022 sur le thème du dépistage des cancers féminins à l’occasion d’Octobre Rose.
Conférence "Cancers féminins : dépistage et sensibilisation"

Conférence « Cancers féminins : dépistage et sensibilisation » :

Mercredi 19 octobre 2022 à 18h30
Salle Arcé
Entrée libre 

 

En savoir plus sur les cancers féminins

Explication avec le docteur Max Barraud-Krabé, responsable de l’antenne du Tarn du Centre régional de coordination des dépistages des cancers en Occitanie.

 

Cancers féminins : de quoi parle-t-on au juste ?

« Ces cancers touchent les organes comme les seins, l’utérus et le col de l’utérus et les ovaires. Le cancer du sein est le plus mortel chez la femme ; il touche chaque année plus de 65 000 personnes et cause 12 000 décès. En moyenne, une femme sur trois sera touchée dans sa vie par ce cancer. »

 

Ces cancers sont-ils tous dépistables ?

« Les cancers du sein et du col de l’utérus font l’objet de dépistages. Ce n’est pas le cas des cancers de l’utérus et des ovaires qui ne sont pas détectables au stade précoce. Les symptômes apparaissent souvent trop tard, d’où un taux de mortalité assez élevé. Pour le cancer de l’utérus, 4 000 femmes sont touchées par an ; pour les ovaires, environ 1 000. Pour le cancer du col de l’utérus, celui-ci est d’origine virale, d’où l’intérêt de la vaccination qui est recommandée dès l’âge de onze ans. Elle permet de protéger à 70 % des papillomavirus qui sont transmis par voie sexuelle. Un dépistage est ensuite organisé chez les femmes entre 25 et 65 ans. »

 

Quels traitements sont préconisés aujourd'hui ?

« Chaque cancer est différent et nécessite un traitement particulier. Pour le cancer du sein, par exemple, cela peut inclure une chimiothérapie, de la radiothérapie, une hormonothérapie et très souvent un acte chirurgical. Généralement, aux premiers stades de la maladie, l’intervention est ciblée sur les zones cancéreuses. L’ablation n’est pas systématique. »

 

La campagne de sensibilisation aux dépistages est-elles encore utile ?

« Le dépistage du cancer du col de l’utérus est pratiqué par 66 % des femmes concernées. Pour le cancer du sein, il est d’à peine 50 % auquel il faut rajouter néanmoins toutes les femmes qui se font dépister en dehors du programme. Avant la campagne de sensibilisation et de dépistage, seules 15 % des femmes étaient dépistées. Du chemin a donc été parcouru depuis. Pour autant, des efforts restent à faire. Chaque mois, environ 400 femmes entre 50 et 75 ans dans le Tarn sont invitées à se faire dépister. Beaucoup trop encore n’y vont pas. Le dépistage n’a pourtant que des avantages. »

 

Pourquoi certaines femmes s'y refusent ?

« Essentiellement par peur du diagnostic, mais aussi par négligence, oubli, méconnaissance ou en raison de l’éloignement du centre de dépistage. Les femmes entre 50 et 60 ans sont plus difficilement sensibilisées : elles se considèrent en pleine forme et ne consultent plus forcément après la ménopause. Hélas, je le répète, le cancer du sein au premier stade est indolore. Mieux vaut donc se faire dépister. Un cancer détecté précocement est très bien pris en charge et les chances de guérison sont importantes. Donc, oui, le dépistage peut faire peur, mais il sauve des vies. »

 

Quel message souhaitez-vous transmettre à l'occasion du mois d'octobre ?

« La campagne de sensibilisation au dépistage doit permettre d’informer, de sensibiliser et de dédramatiser. Avec le dépistage, on en guérit du cancer la plupart du temps. En cas de dépistage précoce, la prise en charge dure environ trois mois avec un suivi régulier. »