Adrien Séguret dans la cour des grands

Adrien Séguret

François Guibilato - Ville d'Albi

Nom
Séguret
Prénom
Adrien

Dans quelques jours, Adrien va passer le bac. S'il est assez confiant, il a déjà d'acquis un 20/20 en option rugby. Il faut dire que le jeune homme est au pôle espoir de Toulouse et joue en équipe nationale.

Avant de rejoindre le Sporting et faire ses premiers essais, Adrien avait presque tout essayé comme sport : foot, basket, tennis, badminton... À douze ans, il trouve finalement sa voie : ce sera le rugby. « J'ai de suite accroché. L'ambiance, les copains, les valeurs véhiculées par le rugby, les victoires aussi et les entraîneurs m'ont beaucoup stimulé. »

À peine trois ans plus tard, il est déjà repéré comme un très bon élément. Après un tournoi à Graulhet, des recruteurs lui font passer des tests pour qu'il intègre le Pôle espoir. Une bonne école. « Cela m'a beaucoup apporté en termes de développement physique et de technique de jeu. »

rythme intensif

Après les cours, tous les soirs, c'est entraînement. Le jeune homme a bien compris que c'est l'effort, la motivation et le travail qui payent. « J'aime bien aller au bout des choses et je m'engage généralement à 100% dans ce que je fais. » Pour autant, Adrien sait qu'il lui reste encore du chemin à parcourir. « Plus le niveau augmente, plus il faut être précis dans son jeu », dit-il déterminé, mais serein. Le rugby n'est pas devenu une obsession, mais c'est un sujet qu'il maîtrise.

Julien Gauthier, entraîneur de l'équipe des Craboss (moins de 18 ans) au SCA et intervenant au pôle espoir à Toulouse, confirme. « Adrien ne rechigne jamais à la tâche et garde la tête sur les épaules. Il a une grande capacité de travail ; il gère bien son parcours scolaire et sportif et reste concentré, rigoureux et sérieux. »

Il est prêt aussi à encaisser les coups. « C'est un sport de contact », rappelle- t-il. Compte tenu de sa carrure, on n'est pas trop inquiet, mais il faut se méfier. Une méchante entorse cette année l'a empêché de jouer pendant plusieurs semaines. Sans avoir un régime alimentaire particulier, Adrien surveille aussi son hygiène de vie et évite les excès. « On vit des choses énormes », tempère-t-il, lorsqu'on lui fait remarquer les contraintes du sport de haut niveau. Ses parents, forcément, ne cachent pas leur fierté. Le petit frère, 15 ans, est dans ses traces au SCA.

Adrien a des étoiles dans les yeux quand il se remémore la Marseillaise chantée sur le terrain et qu'il arbore le maillot français.

Au pôle espoir, il est de ceux qui sont sélectionnés pour des compétitions nationales. À plusieurs reprises, il rejoint l'équipe de France jeunes et participe à des matchs internationaux. Un de ses meilleurs souvenirs reste sa sélection dans l'équipe de France de rugby à XV mais aussi dans celle de rugby à 7 (- 18 ans) qui lui a permis de partir à Dubaï en décembre dernier pour disputer un tournoi. Il a des étoiles dans les yeux quand il se remémore la Marseillaise chantée sur le terrain et qu'il arbore le maillot avec l'effigie du coq. « La récompense ultime », déclare-t-il. « Dans ces moments-là, il faut gérer le stress, la pression. Tous ces spectateurs, c'est assez impressionnant. » Cerise sur le gâteau, ils ont remporté la finale.

Cette année à Albi, Adrien jouait au Sporting dans la catégorie junior et s'entraînait tous les vendredis soirs sur la plaine de sport de la Guitardié. À la rentrée, le jeune Albigeois intègrera le pôle France à Marcoussy qui réunit les vingt meilleurs joueurs de chaque catégorie. Il partira alors en tournée cet été en Afrique du Sud avec l'équipe de France ! Adrien reste cependant pragmatique. « Mon objectif est de devenir sportif de haut niveau. Pour autant, il est important d'avoir une formation. » Il envisage donc de poursuivre des études en parrallèle. Le rythme restera toujours aussi intense...