Céline Fénié, énergies positives
Présidente du Centre équestre albigeois, fondatrice du réseau national des mamans entrepreneures, l'Albigeoise Céline Fénié a plus d'une corde à son arc. Son parcours témoigne de l'importance de se lancer des challenges sans oublier son bien-être et celui des autres.
Céline Fénié nous a donné rendez-vous au centre équestre de l'Albigeois (CEA). Le lieu n'est pas choisi au hasard ; elle le fréquente très régulièrement depuis son arrivée à Albi en 2011. "J'avais repris avec plaisir l'équitation. Le CEA était associatif, à taille familiale et porteur de valeurs qui me parlaient. En 2016, je me suis donc impliquée dans le comité directeur avant de prendre la présidence". En ce mois de septembre, après quelques semaines de congés, la rentrée au centre équestre bat de son plein. "Comme bonne résolution, je compte bien remonter à cheval". C'est que son activité professionnelle, ses obligations familiales et son engagement associatif ne lui laissent guère le temps. "Je viens ici pour travailler", avoue-t-elle en reconnaissant son côté hyperactif. "Avec une quarantaine de chevaux et de poneys et un centre qui vient de fêter ses cinquante ans, il y a toujours de quoi s'occuper !"
- Une entrepreneure qui ne manque pas d'idées
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Originaire de Lorraine où elle a vécu toute son enfance, Céline Fénié a déménagé avec ses parents en Bretagne avant de suivre des études en école de commerce à Paris. "J'avais envie de travailler dans la grande distribution pour ses nombreux débouchés". Elle qui ne pensait rester à Paris que le temps de ses études y pose ses valises jusqu'en 2011 et fonde une famille. Elle trouve un poste dans une société de conseil pour les entreprises travaillant à l'export.
En 2008, changement de cap. Optimiste de nature, elle décide de se lancer dans l'entreprenariat et crée un site de commerce en ligne dédié à du matériel de puériculture introuvable en France. "L'idée m'était venue en ayant des enfants tout en cherchant un peu de souplesse dans mon emploi du temps". À l'époque, internet est en plein essor et le site devient vite rentable.
- Un réseau social avant l'heure
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Jeune maman entrepreneure, Céline Fénié crée un blog pour partager son quotidien. "Le fait d'être à son compte, de travailler chez moi toute seule et d'avoir des enfants n'est pas toujours évident. Les journées sont longues, et pas de tout repos. Cela exige une bonne organisation pour arriver à trouver un équilibre". A ceux qui souhaitent entreprendre, Céline Fénié conseille d'ailleurs d'être bien entouré et formé. "Il est important aussi de se remettre en question, de persévérer, d'apprendre de ses échecs, de savoir s'adapter et surtout d'oser".
Avec le blog, elle rassemble plusieurs femmes au parcours similaire et se rend compte qu'elle n'est pas la seule. Au fil du temps, une communauté se crée. Un salon professionnel organisé à Paris lui donne l'occasion d'organiser une première rencontre. Ainsi naît le réseau Mamanpreneures qui commence à Paris et se développe très vite en région sous forme d'antennes locales. "Les membres se retrouvent chaque mois à un Mamcafé pour échanger sur leurs compétences et se former sur diverses thématiques".
Le réseau compte aujourd'hui 446 membres répartis dans une vingtaine d'antennes, dont une quarantaine dans celle du Tarn.
"Il y a beaucoup de solidarité et de bienveillance entre nous. C'est motivant et cela permet de rencontrer du monde voire d'engager des partenariats". Quand elle arrive à Albi, elle rejoint naturellement le groupe déjà constitué des Mamanpreneures Tarn.
- Nouvelle tranche de vie
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En 2019, Céline Fénié cherche à se libérer de certaines contraintes liées au travail et vend sa société Mamanshopping. Elle se tourne cette fois vers le conseil en stratégie digitale. "J'ai mis à profit mon expérience professionnelle pour aider les entreprises à être mieux référencées sur internet". Le référencement sur les moteurs de recherche c'est le nerf de la guerre. Elle intervient alors sur l'ensemble du territoire. Mais la crise du Covid rebat les cartes et Céline Fénié en profite pour devenir thérapeute énergéticienne. Elle ouvre un cabinet où elle pratique aussi la communication animale. "Cela paraît de prime abord étonnant comme reconversion, mais je l'ai plutôt perçu comme une continuité. J'ai toujours travaillé à aider et faciliter la vie des gens, que ce soit les jeunes mamans, les entreprises ou les personnes en difficulté".
- Quête du bonheur
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En puisant dans son cheminement personnel, elle accompagne aujourd'hui celles et ceux qui ont besoin de réfléchir sur leur parcours de vie. "Ma démarche est partie d'un déclic : j'avais atteint mes objectifs, mais je n'étais pas pleinement épanouie. Pourquoi ? Parce que nous sommes conditionnés par une société qui nous impose des schémas répétitifs dont il faut arriver à sortir".
Dans son cabinet à Albi, elle accueille enfants et adultes qui cherchent à comprendre pourquoi ils ne sont pas heureux et qui ont besoin d'un temps d'introspection. "Je prend du plaisir à accompagner ceux qui ont envie d'aller mieux et d'être acteurs de leur changement. Cela exige de changer de regard, de prendre du recul et de ne pas subir sa vie, mais de la choisir". Elle a depuis banni de son vocabulaire les "il faut que" pour préférer les "j'ai envie" avec la conviction que ce qui se passe avant ou après n'est pas le plus important. "C'est le présent qui compte."
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