France inter prête sa voix à la Goulue
Dans l'Histoire avec un grand H, se nichent toujours les histoires des petites gens, celles qu'on ignore bien souvent et qui donnent chair et couleur à ce qui nous reste des temps passés. Louise Weber est un personnage que l'on croise dans les tableaux de Lautrec. Le peintre l’appelait Loulou, goûtait son fort caractère. Elle le surnommait Touffu, appréciait ses œuvres. « Quand je regarde ses peintures, c’est comme si je me voyais danser, c’est du mouvement qu’il met sur sa toile. »
D’emblée, elle annonce la couleur : « J’ai un tempérament généreux, moi. Il ferait beau voir que la reine du Moulin-Rouge ne sorte pas tout ce qu’elle a dans le ventre. » Louise Weber (1866-1929), dite La Goulue, incarne le lever de jambe froufroutant, la vie de demi-mondaine.
Mais pas question, ici, de la réduire à cela. Certes, la fiction écrite par Patrick Pécherot — pour Autant en emporte l’histoire, sur France Inter — la met en scène au Moulin-Rouge ; elle danse le cancan, le quadrille ou le chahut dans cet endroit à la fois « café, cabaret et bordel ». Mais elle ne s’arrête pas là : on se glisse avec elle sous les pinceaux de Toulouse-Lautrec, qui la peignit ardemment, avant même qu’elle devînt célèbre.
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