La station du Caussel bientôt en eau

Alors que les essais de la nouvelle station de production d'eau potable mutualisée se poursuivent sur le site de Caussels, découverte en avant-première de cette installation qui desservira en eau à partir de l'automne les quatre communes d'Albi, d'Arthès, de Saint-Juéry et de Lescure-d'Albigeois.
La station du Caussel bientôt en eau

La canalisation est dissimulée sous une grille… C'est de là qu'arrive l'eau « brute » prélevée dans le Tarn. En moyenne, à la mise en service, 15 000 m³ seront pompés par jour. La capacité maximale de traitement de la station est de 30 000 m³ par jour, de quoi absorber l'augmentation de la population dans les années à venir.

 Le laboratoire d'analyse qui surplombe les bassins de traitement assurera le contrôle en continue de plusieurs paramètres (turbidité, pH, taux de chlore, etc). Les agents pourront également effectuer des analyses plus précises.

 

 La station comprend deux lignes de production. L'eau brute transite d'abord dans des cuves de coagulation puis de floculation. Ces opérations sont assurées par des réactions chimiques et mécaniques en préalable de l’étape de décantation qui peut être considérée comme le coeur du traitement.

 Au fond du bassin de coagulation, un agitateur, tel une hélice, brasse l'eau rapidement, contrairement au bassin de floculation dans lequel l'opération est réalisée lentement.

 Au total, deux ans auront été nécessaires pour la construction de la station (n'est pas comprise ici la démolition des installations existantes). Le marché de conception et de réalisation a été passé avec un groupement de sept entreprises qui ont sous-traité une partie des travaux à des entreprises locales (45 sous-traitants à ce jour). À noter également le marché pour les réseaux d'interconnexion (trois entreprises locales) et un autre pour les pompages et
surpresseurs nécessaires pour interconnecter les quatre communes (une entreprise locale).

Après la coagulation et la floculation, la décantation permet aux particules de tomber au fond du bassin tandis que l'eau « clarifiée » est reprise en surface dans ces gouttières en inox.

Étape suivante, l'eau est filtrée à travers une épaisse couche de sable qui retient les microparticules et affine encore le traitement. L'eau est récupérée par des buses situées au fond des filtres.

La plupart des installations et équipements ont été prévus en double pour parer une éventuelle panne ou faciliter tout simplement les interventions de maintenance.

 Dans ce local en sous-sol, l'eau potable est injectée dans le réseau grâce à trois pompes puissantes (les deux autres visibles sur la photo servent à nettoyer les filtres à sable). Sur place, l'eau est également stockée dans deux réservoirs de 1 500 m³ enterrés.

 La station sera gérée par quatre agents, l'essentiel des opérations de traitement étant automatisée. Des opérations pourront même être réalisées à distance. Le temps de traitement de l'eau est d'environ deux heures entre son arrivée à la station et sa sortie.