Le pastel

Les premières cultures de pastel venu d'Orient et d'Espagne, apparaissent dans la région albigeoise au XIIème siècle. La couleur bleue indélébile qu'il produit est très recherchée et constitue une source de revenu appréciable.
Pastel à Albi.

Isatis tinctoria est le nom scientifique du Pastel des teinturiers.

Source : © Source : Amédée Masclef - Atlas des plantes de France (1891)

"Isatis Tinctoria" est le nom scientifique du pastel, cette plante à la fleur jaune est connue depuis l'Antiquité. Mais son utilisation comme teinture ne se développe qu'au Moyen Age. 

Le climat et le terrain albigeois se prêtent particulièrement à sa culture (22 tonnes à l'hectare). Les propriétés de teinture proviennent exclusivement de la feuille, qui doit être récoltée au fur et à mesure de sa maturité. La récolte est donc échelonnée entre la Saint-Jean et le mois de novembre. 

Mais après la cueillette, l'essentiel reste à faire. Broyage à la meule, fermentation, préparation pour obtenir une espèce de gâteau appelé coque, puis viennent la collecte, le transport et la vente dans toute l'Europe. Le cycle du pastel, du semis au paiement, s'étale sur près de quatre années. 

Au XVème siècle, Albi devient la capitale de ce commerce international.

Entre 1460 et 1560, Albi connaît une période de prospérité favorisée par l’or bleu. Sa culture se développe à cette période dans le triangle Albi – Toulouse – Carcassonne, que l’on appelle pays de cocagne en référence au mot « coque » ou « coca », désignant la boule de pastel. Albi devient la capitale de ce commerce international. Le pastel y est réputé comme étant celui de la meilleure qualité, enrichissant ainsi les familles albigeoises qui font construire de riches hôtels. 

La gloire du Pastel s'effondre en 1561 avec l'arrivée de l'indigo, plus riche en colorant et plus facile à produire.