Le quartier La Madeleine

La Madeleine constitue en surface le plus petit quartier de la ville. Situé sur la rive droite du Tarn, le quartier est délimité au sud et à l’ouest par une boucle du Tarn, au nord par les branches du Y dessiné par les avenues Dembourg et Albert Thomas et à l’est par la rue Gabriel Soulages.
Le quartier La Madeleine

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Jusqu’à la construction du Pont-vieux entre 1035 et 1047, le quartier de la Madeleine n’est relié à la ville que par un gué et des barges sur le Tarn, qui n’est pas encore navigable.

Le Pont-vieux, soumis à un droit de péage, devient alors un point de passage stratégique pour les relations commerciales.

À cette période le quartier ne se compose que de quelques constructions étagées en bordure du Tarn.

Tandis que la rive gauche concentre le pouvoir politique et religieux, la rive droite devient « le faubourg du bout du pont », un lieu de l’autre côté du Tarn, où sont rassemblés les exclus et les miséreux.

Dès cette l’époque, s’installent des usines consommant eau et espace : moulins, briqueteries, tissages, teintureries et tanneries…

De 1890 à 1900, deux grandes indutries s'installent sur ce secteur. Liées à l'exploitation du charbon, elles marqueront l'histoire d'Albi et forgeront l'identité du quartier. 

À partir de 1770, et suite à l'exploitation des mines de charbon, le faubourg de la Madeleine se développe de manière linéaire le long des axes principaux, notamment en bordure de l’avenue Albert Thomas.

Au XIXe siècle, sur le site du « moulin neuf » (actuels moulins albigeois) deux activités se côtoient : une minoterie industrielle, qui transforme le grain en farine, et une vermicellerie qui fabrique des pâtes alimentaires (une centaine d’emplois). Cette activité se poursuivra jusqu’en 1972.

En 1863, l’entreprise Maraval s’installe au moulin de Lamothe et se développe pour devenir une des premières chapelleries d’Europe.

D’autres activités et entreprises se créent : une usine à gaz en 1852, l’entreprise Limouzy de construction mécanique et chaudronnerie industrielle…

En vue d’exporter le charbon, la société des Mines construit sa propre ligne ferroviaire Carmaux-Albi. Elle fait ensuite transiter le charbon par le Tarn, désormais navigable. 

La ligne ferroviaire s’ouvrira au transport des voyageurs en 1858. Ceci explique qu’Albi possède aujourd’hui deux gares, une sur chaque rive.

Attirée par l’activité industrielle de la rive droite (Verrerie ouvrière et société des Mines), une population étrangère, composée majoritairement d’espagnols, s’installe à la Madeleine. D’où, l’origine du surnom de « Petite Espagne » qui est donné au quartier.

A partir des années 1990-2000, le quartier rénové, au charme très particulier, et à proximité immédiate du centre ville, devient très prisé des Albigeois.

Le patrimoine du quartier

 

  • Le Pont Vieux : Classé monument historique et compris dans le périmètre du bien classé à l’Unesco en juillet 2010. Il est l’un des plus anciens ponts de France et fut le seul pont sur le Tarn jusqu’en 1866 ;
  • L’église de la Madeleine : À l’origine, l’église dite «de la Madeleine» se trouvait à droite à l’entrée du Pont-Vieux. L’actuelle église a été construite sous le Second Empire ;
  • L’ex-caserne Teyssier : en 1670, l’ordre de la Visitation, communauté religieuse la plus importante de la ville jusqu’à la Révolution, fonde un couvent. Vers 1814, le bâtiment vendu comme bien national, est transformé en caserne ;
  • Les Moulins Albigeois : le bâtiment, classé monument historique, abrite notamment des services du Conseil Général, un hôtel et le musée Lapérouse qui constitue un des équipements culturels majeurs du quartier.

Le quartier de la Madeleine offre des points de vue remarquables sur la "Cité épiscopale d’Albi" et la rive gauche en général. Ceux-ci sont situés depuis les moulins, les terrasses de la rue Porta, la place du Griffoull et le square Lamothe. 

 

 

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