Le quartier le Lude - Bellevue - Saint-Salvadou
A l’époque médiévale, le quartier du Lude – Bellevue – Saint-Salvadou est une vaste étendue de champs, sans habitation, qui borde les faubourgs du Vigan et de Verdusse.
Les coteaux du Verbial (de l’occitan visvia ou bisbia qui signifie évêché) appartiennent à l’évêché qui y cultive ses vignes pour la fabrication du vin de messe.
Au XVIIe siècle, le secteur n’est toujours pas urbanisé.
L’évêque Gaspard de Daillon du Lude achète des terrains pour y élever une résidence de campagne (entre 1640 et 1676), baptisée Petit Lude (par opposition au grand château du Lude dans la Sarthe).
Sa conception lui a valu le surnom de "petit Versailles".
L’ensemble correspond à l’actuel établissement du Bon sauveur.
En dehors de ces bâtiments, le quartier reste dépourvu d’habitation jusqu’au XVIIIe siècle.
Le château du Lude est mis en vente après la Révolution.
En 1811, une école impériale destinée à promouvoir la culture du pastel et de l'extraction de l’indigo y est implantée.
L’école restera à Albi jusqu’en 1814, avant d’être transférée à Toulouse.
L’évêque Gaspard de Daillon du Lude achète des terrains pour y élever une résidence de campagne (entre 1640 et 1676), baptisée Petit Lude (…). Sa conception lui a valu le surnom de "petit Versailles". |
L'urbanisation de ce quartier démarre timidement au XVIIIe siècle avec la création, de 1865 à 1868, d'un réseau de boulevards baptisés de noms de généraux ou de victoires de l'époque impériale.
Les bâtiments du petit Lude sont considérablement agrandis.
Racheté par le département et revendu en 1834 aux religieuses de l’ordre du Bon-Sauveur dont il prend le nom, l’ensemble abrite alors un établissement d'éducation et de santé.
Au XXe siècle, l'urbanisation s'est accélérée. Elle a progressivement gagnée la vallée ; l'habitat se développe autour des propriètés du Bon Sauveur et des axes structurants.
Le premier lotissement sur le territoire de la commune est créé en 1941 au sud de l’établissement du Bon Sauveur, comportant une centaine de lots d'une superficie de 7,5 hectares.
Pendant la deuxième moitié du XXe siècle plusieurs évènements marquants sont à souligner : la construction dans les années 60 du lycée de jeunes filles de Bellevue, la démolition de la halle couverte (100 mètres de long), située boulevard du Lude et abritait les foires à
bestiaux, en 1976 et à partir des années 1980, la construction de la rocade, aujourd’hui achevée.
Le patrimoine du quartier
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L’ancien château partiellement démoli a été reconstruit dans un style architectural sensiblement identique :
- élévation supplémentaire d’un niveau ;
- appareil de pierres blanches et parement de briques ;
- raffinement des corniches ;
- hiérarchie des ouvertures qui vont en se rétrécissant et donnent à la façade un aspect élancé.
Il reste de l’ancienne bâtisse : les caves, les 10 piédestaux surmontés d’urnes disséminées dans le parc, et le lavoir à pastel de l’époque impériale.
La chapelle de style néo-classique a été édifiée en 1846. Elle possède un mobilier de qualité : vitraux historiés, maître-autel (1851, artistes normands), chaire (1854, ateliers Lefrant, sculpteur : E.Douin), orgue (1855, acheté par P. Jamet).
Le Collège Aristide Bruant date de 1888 tandis que l’école Salvan-de-Saliès, était, l’hôtel particulier d’Antoinette Salvan de Saliés.
C’est ce que la tradition rapporte mais les recherches ne font état que d’un simple hôtel particulier de la fin du siècle dernier.
Le bâtiment a été réquisitionné durant la première guerre mondiale pour devenir une école.
Antoinette Salvan de Saliés, femme du Viguier d’Albi, a été membre de l'Académie française.
Elle fonda à Albi une petite académie locale dont elle dressa les statuts et qu’elle désigna sous le nom de «Société des chevaliers et des chevalières de bonne foi ».
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