NOUVELLES DIRECTIONS POUR LA RETRAITE

Nous essayons de donner aux jeunes une autre image de l'entreprise. Ce n'est pas un monstre sans coeur et il n'y a pas que des mauvais patrons.

Les retraités ont la cote.

François Guibilato - Ville d'Albi

Nom
Célaries
Prénom
Jean-Paul

Jean- Paul Célaries est le profil type de ceux qui n'ont décidément pas eu envie de finir leurs jours devant la télé. Après avoir vécu une quarantaine d'années à Paris et voyagé à travers le monde pour les affaires, il a posé ses valises à Albi avec la ferme intention d'y être utile et de se rapprocher de sa famille.

Car Albi, c'est un peu un retour aux sources, lui qui a vécu, enfant, à Graulhet. « Je me souviens que je venais à Albi pour le carnaval. J'y ai passé aussi un CAP pour devenir ébéniste. ». Il ne le sera jamais...

La vie réserve parfois des surprises. Au lieu de suivre la voie toute tracée vers l'ébénisterie, le jeune homme se réoriente et s'inscrit à l'école supérieure de gestion à Paris.

En 1976 - il a 26 ans -, il intègre le groupe Thomson. Très vite, il accède à des postes à responsabilité, travaillant successivement pour différentes marques d'électroménager et d'électronique : Brandt, Gründig, Saba, Thomson dont il devient le directeur commercial...

En 1990, il change de secteur d'activité et prend la tête d'un groupe spécialisé dans le meuble traditionnel. Il y reste dix ans puis reprend la direction générale d'une autre enseigne de meubles avant de finir sa carrière dans un groupe métallurgique. Jean-Paul Célaries aimait les défis et n'a jamais hésité à changer de poste en fonction des opportunités.

« À plusieurs reprises, on est même venu me chercher. Je n'ai pour autant jamais été un liquidateur, même quand la situation était difficile. Il est évident que diriger une entreprise ne vous épargne pas ; certaines nuits ont été longues. Il a fallu parfois se battre ; je n'ai pas toujours été très bon. » Pragmatique, franc, charismatique et reconnu pour ses qualités de management, il a réussi à galvaniser ses équipes. Et de se souvenir, au début des années 80, du lancement en France du premier micro-ondes produit par Thomson. « Nous l'avions baptisé Microstar. Le pari était énorme ; nous ne savions pas si cela allait marcher ; cela a été un succès. »

Des reportages rappellent régulièrement leur place prépondérante dans la société et notamment dans le bénévolat associatif.

Jean-Paul Célaries vit aujourd'hui avec sa femme dans une ancienne briqueterie de la Madeleine qu'il a transformée en une grande maison familiale où il reçoit avec plaisir ses enfants et petits-enfants. Il n'a pas mis longtemps à trouver comment s'occuper et élargir son cercle de connaissances. Il a d'abord intégré le Lion's club d'Albi-Carmaux-Pays cordais dont il est actuellement le président. « Nous fêterons cette année ses cinquante ans. Pour marquer l'événement avec le grand public, nous avons imaginé un dépistage gratuit du diabète le 4 juin place du Vigan. »

Le nouvel Albigeois a été également sollicité pour occuper le poste de président du conseil d'administration du lycée Saint-Dominique. La pédagogie, les projets et la pluridisciplinarité de l'établissement l'ont séduit et poussé à s'engager pour son développement. Fort de son expérience dans le milieu de l'entreprise, Jean-Paul Célaries a lancé en 2009 la section tarnaise de l'association Ecti. Composée d'anciens cadres dirigeants, elle contribue au développement économique et social du territoire en accompagnant des entreprises, des collectivités, des associations et des jeunes.

« J'ai commencé par faire paraître un article dans la presse ; le lendemain, nous étions deux membres. Aujourd'hui, il y en a une quarantaine dont les profils sont très divers. » En lien avec la Chambre de commerce et d'industrie, la Chambre des métiers et la préfecture, Ecti peut être sollicité auprès d'une entreprise en difficulté pour ses capacités d'expertise et de conseils. « Nous avons pu dans certains cas éviter un plan social », fait remarquer Jean- Paul Célaries. Mais le coeur de cible d'Ecti reste l'école où ses membres interviennent tout au long de l'année pour sensibiliser les jeunes au monde de l'entreprise.

Nous essayons de donner aux jeunes une autre image de l'entreprise. Ce n'est pas un monstre sans coeur et il n'y a pas que des mauvais patrons.

« Nous leur parlons de CV, d'entretien, de stage et de lettre de motivation ». Forcément, quand c'est Jean-Paul Célaries qui parle, c'est du concret. « Nous essayons de leur donner une autre image de l'entreprise. Ce n'est pas un monstre sans coeur et il n'y a pas que des mauvais patrons. » Le message passe et le fossé entre l'enseignement et le monde de l'entreprise semble soudain s'atténuer.

« La vie est ce qu'on en fait. Le CV, ce n'est pas seulement des diplômes, c'est montrer aussi ce que l'on sait faire. » Et sur ce point, Jean-Paul Célaries est un exemple parfait. Après avoir été aux commandes de plusieurs grandes entreprises, Jean-Paul Célaries s'est investi activement dans le milieu associatif albigeois en s'appuyant sur son expérience professionnelle. Une très belle reconversion. Après avoir été aux commandes de plusieurs grandes entreprises, Jean-Paul Célaries s'est investi activement dans le milieu associatif albigeois en s'appuyant sur son expérience professionnelle. Une très belle reconversion.