Pascale Lambert

Pascale Lambert

F.Guibilato – Ville d’Albi

Nom
Lambert
Prénom
Pascale

Responsable du site de l'Établissement français du sang d'Albi, le docteur Pascale Lambert est engagée activement dans la promotion du don du sang dans le Tarn.

« Donner son sang peut sauver une vie. Venez essayer ! On saura vous chouchouter et vous rassurer si besoin. Sentez-vous libre et, si ça vous plaît, revenez ! » Pascale Lambert a le sens des formules.

À l'Établissement français du sang d'Albi depuis 2009, ce médecin d'origine wallonne - franco-belge depuis qu'elle vit dans le Tarn – ne manque pas d'énergie pour encourager les Albigeois et plus largement les Tarnais à faire preuve de solidarité en donnant leur sang.

À la tête d'une équipe de quinze personnes composée d'infirmiers, de médecins et de techniciens de laboratoire, Pascale Lambert est pleinement investie dans cette mission. Et de rappeler spontanément au fil de la discussion les jours de collecte : le mardi et le jeudi. « Il faut compter seulement dix minutes ».

En France, 4% de la population donne son sang plus ou moins régulièrement. C'est peu. Optimiste, le docteur préfère plutôt regarder le verre à moitié plein et se réjouit que les campagnes de communication menées à Albi portent leurs fruits. La dernière grande collecte a d'ailleurs dépassé les objectifs. La prochaine aura lieu du 10 au 14 mai et confirmera, elle l'espère, la tendance.

« La cause est noble. On sauve des vies et j'aime bien les challenges », reconnaît-elle.

Pascale Lambert sera aussi sur le pont le 14 juin, journée mondiale des donneurs de sang. « Pour en attirer de nouveaux et fidéliser les anciens, il faut faire du don du sang un moment festif et sympathique.» Avec ses collègues, elle y met tout son coeur et n'hésite pas à se déguiser pour Halloween ou à donner un coup de main pour une campagne de communication.

Les donneurs réguliers ont l'air d'apprécier. Lors des grandes collectes, ceux qui ont de jeunes enfants peuvent même venir avec eux ; un espace de jeu a été créé sur place pour les occuper.

« Hier, un donneur m'a dit qu'il trouvait l'endroit et le personnel très sympas », raconte-t-elle. Un petit bonheur au milieu de la journée. Depuis qu'elle est responsable du site, plusieurs travaux de rénovation ont été réalisés : le parking public a été agrandi, la signalisation a été améliorée et les peintures refaites. De quoi rendre les lieux encore plus accueillants. La convention de partenariat signée avec la ville afin de promouvoir le don du sang à Albi est arrivée à point nommé.

Si aujourd'hui, elle contribue à sauver des vies, pendant plusieurs années, elle a « donné la vie ». Retour en arrière et en Belgique. Pascale Lambert a suivi des études de médecine, un peu poussée par son père qui espérait qu'elle reprenne le laboratoire qu'il tenait. Ce qu'elle ne fit pas.

Après une spécialisation en gynécologie-obstétrique, elle intègre une clinique de Wallonie où elle exerce son métier pendant six ans. « Mon quotidien était ponctué par des consultations, des accouchements et des interventions chirurgicales ; une belle alliance de l'humain et de la technique. » Quand elle revient en Belgique, il lui arrive de croiser encore des mamans qu'elle a accompagnées pendant leur grossesse.

Le nombre croissant de patients et le stress qui en découle la décident hélas en 2003 à mettre un terme à sa carrière. « Je constatais bien que je n'avais plus le temps de me consacrer à l'humain ; je devenais une machine. J'ai donc préféré changer de vie et tourner la page. La médecine, plus jamais... » Il ne faut jamais dire jamais.

Après avoir soigné des corps, PascaleLambert se forme pour soigner les âmes et devenir psychothérapeute. En 2005, elle s'installe en France, d'abord à Paris, puis à Gaillac, où elle a trouvé la maison de ses rêves. « J'ai reçu mes premiers clients avec l'idée de les aider à mieux se connaître, à trouver des solutions à leurs problèmes, mais aussi à ouvrir le champ des possibles. Cela exige parfois de se remettre en question et d'essayer d'autres choses. » Pascale Lambert en a fait elle même l 'expérience, notamment lorsqu'elle a décidé de rejoindre l'Établissement français du sang à Albi comme médecin de collecte.

« J'ai trouvé ce qui me manquait un peu jusqu'à présent : cet esprit d'équipe et ce côté management. »

Le contact avec le personnel, les donneurs et l'association des donneurs de sang est une belle source d'enrichissement tout autant que son rôle de bénévole au festival Pause Guitare.

Pour s'intégrer davantage dans la vie locale, elle s'y est investie avec plaisir à partir de 2008. « J'ai commencé dans la caravane américaine installée place Sainte-Cécile avant d'être aujourd'hui à l'entrée du site de Pratgraussals. Pause Guitare est un moment de détente durant lequel les bénévoles sont contents de se retrouver d'une année à l'autre. Je me réjouis déjà de la prochaine édition. »

Une raison de plus de se rapprocher d'Albi peut-être...

Dans son bureau, dont la porte est toujours grande ouverte, des cartons s'empilent au fond.

« Je compte bientôt m'installer à Albi ou aux alentours », annonce-t-elle, assurée qu'elle y sera bien accueillie.