Des petits albigeois s'initient au cinéma

À l’école de Rayssac, la classe de CE1-CE2 de Mélanie Langlois était en novembre en plein tournage d’un petit film d’animation inspiré par la chanson d’Aldebert Quand je serai grand. « Nous avions réfléchi en classe sur ce thème à travers des lectures et des chansons avant de travailler au scénario », indique l’institutrice. « Les élèves ont imaginé ensuite, à partir des paroles de la chanson, une histoire avec personnages et décors. »

Les seize enfants sont passés à la production avec l’échéance du festival des OEillades durant lequel leur film a été projeté solennellement sur grand écran. Deux intervenantes artistiques de l’association toulousaine Les films de la jetée, Mathilde Rebullida et Pauline Lebellenger, ont animé l’atelier qui s’est déroulé à l’école dans une salle d’activité aménagée pour l’occasion. Le tournage a été rendu possible grâce au Ring d’animation, un outil mis au point par l’association. « Son utilisation est simple », explique Mathilde Rebullida. « Les enfants peuvent facilement s’approprier cet outil et expérimenter par eux-mêmes le procédé de stop motion. » Le ring d’animation permet en effet de réaliser le film image par image.

Mille images pour 2 min de film

Les enfants répartis en petits groupes se sont relayés pendant une semaine dans le studio. Certains travaillaient autour du ring d’animation, tandis que d’autres s’affairaient avec Pauline à la réalisation des nouveaux décors et personnages au moyen de papiers découpés de différentes couleurs. « Nous avons aussi utilisé d’autres objets comme des plumes, des feuilles d’arbres que les enfants ont récupérés pour compléter le décor », note Pauline. Les éléments, une fois réalisés, étaient positionnés sur les plaques de verre. Le résultat était rétroprojeté sur un fond blanc, les derniers ajustements étaient effectués, avant qu’un élève ne déclenche la prise de vue. Un appareil photo, piloté à distance et fixé au-dessus de la table lumineuse, capturait alors l'image. Le décor était ensuite légèrement décalé pour simuler le mouvement et une nouvelle photo était réalisée.

À raison de douze images projetées par seconde, l’illusion est parfaite, mais exige de la patience et de la rigueur ! « Pour un clip de deux minutes, cela représente tout de même plus de mille clichés », note Mathilde. Les enfants ont vite saisi le principe et se sont pris au jeu. Le résultat est à découvrir sur la chaîne Youtube de la Ville d’Albi ! « Une belle initiative qui a permis à des enfants de mieux appréhender le cinéma », s'est réjouie Marie-Corinne Fortin, adjointe au maire déléguée au scolaire.

Des films visibles sur internet

L'ensemble des films réalisés par les enfants de l'école de Rayssac, de Saint Exupery et de Lucie et Raymond Aubrac  ont fait l'objet d'une diffusion en salle dans le cadre d'une matinée spécifique du Festival Les Oeillades, "La Matinée des Petits".

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